Le comité politique et juridique de Ayachi Zammel a organisé une conférence de presse, mardi 3 septembre, au siège de son parti « Azimoun ». Elle portait sur les enjeux juridiques et politiques de la situation actuelle du candidat à la présidentielle.
Dans son allocution, Abdessatar Messaoudi, président du comité juridique, a mis l’accent sur les « […] 25 plaintes inventées de toute pièce concernant des citoyens en vertu de l’article 99 ». Tout comme il est revenu sur l’arrestation de M. Zammel à 4 heures du matin, avec saisie de téléphones et de l’ordinateur de son fils, et s’est interrogé sur des plaintes déposées.
Il souligne à cet égard que la décision judiciaire de l’incarcération ou de la libération sous caution du candidat reviendra au tribunal de La Manouba. Il part du constat que « les affaires sont plus politiques que juridiques, avec des violations de procédures ». Il a assuré que la défense présentera des arguments pour démentir ces accusations.
Pour sa part, Ahmed Belghith, membre de la défense, renchérit en affirmant que les affaires pour lesquelles Ayachi Zammel était en liberté provisoire sont les mêmes que celles pour lesquelles il a été arrêté. Il ajoute que l’autorisation de le retenir a été accordée « comme s’il s’agissait d’un crime, bien que le dossier soit prêt et qu’il soit plus politique que juridique en raison des violations procédurales ».
Dalila Msadek : « Le message de la défense est que l’État doit protéger les candidats dans la course à la présidentielle »
Dalila Mssadek, avocate, confirme que « les affaires ont commencé à apparaître depuis l’annonce de l’acceptation de la candidature de Ayachi Zammel. Ce dernier n’ayant mené aucune campagne électorale, mais cherchant plutôt à démentir les accusations contre lui.
Elle a souligné qu' »il y a eu une pression sur le candidat pour le forcer à se retirer, ce que Zammel a refusé ». Elle s’interroge sur le rôle des institutions de l’État pour protéger les candidats à l’élection présidentielle et condamne la décision de l’instance électorale qui a agi à la fois comme juge et partie, avec les décisions du Tribunal administratif. Elle ajoute : « Le message de la défense est que l’État doit protéger les candidats dans la course à la présidentielle. »
Quelle serait la suite?
Par ailleurs, Ramzi Jebabli, le porte-parole de la campagne électorale d’Ayachi Zammel, a déclaré aux médias que, qu’il soit en liberté, en garde à vue ou dans toute autre situation, Ayachi Zammel demeure le candidat définitif à l’élection présidentielle.
Il a affirmé que la société civile et divers partis politiques ont exprimé leur soutien à Ayachi Zammel, soit explicitement, soit implicitement en raison des circonstances.