Selon plusieurs médias, dont RFI, la Turquie aurait « officiellement déposé une demande d’adhésion aux BRICS ». Laquelle devrait être discutée lors du prochain sommet de l’organisation en octobre 2024.
La radio publique française ajoute : « Ankara tente de redessiner son rôle sur la scène internationale en diversifiant ses alliances. Le but est notamment d’être moins dépendant de l’Union européenne et des États-Unis. »
A rappeler au passage que les BRICS sont une coalition économique qui regroupait le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Mais depuis janvier dernier, les BRICS sont devenus les « BRICS+ » avec l’admission d’autres nouvelles puissances émergentes, à savoir l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Iran.
Selon RFI, la Turquie concrétise aujourd’hui une vieille ambition de rejoindre l’organisation. « Si sa demande est acceptée, Ankara serait le premier membre de l’OTAN à intégrer les BRICS à l’heure où ses relations avec les États-Unis et l’Union européenne sont de plus en plus tendues », écrit la radio française.
Bruxelles et Washington reprochent à Ankara son rapprochement avec la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. Mais la Turquie reproche à son tour ses partenaires de l’OCDE (UE et Etats-Unis) leur soutien à Israël dans sa guerre à Gaza. Sachant que le processus d’Ankara d’adhésion à l’UE est bloqué depuis plusieurs années.
Cette demande d’adhésion aux BRICS n’empêchera à la Turquie d’avoir des échanges économiques avec l’Union européenne, surtout que le processus d’intégration aux BRICS est très complexe. Mais il faut souligner que de grosses pointures exportatrices commencent à « peupler » ce groupe économico-politique (Chine, Russie et Inde, et dans une moindre mesure, le Brésil, l’Egypte, etc.). Une concurrence qui pourrait engendrer des frictions.