Pas moins de 12 millions de doses devraient être produites d’ici 2025, selon les capacités de production, pour lutter contre la variole du singe (Mpox).
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé un appel d’offres d’urgence pour acheter des vaccins contre la maladie, destinés aux pays les plus touchés par le Mpox.
Cette décision fait suite à la récente augmentation des cas de cette maladie virale dans plusieurs pays africains. Ce qui a conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer le Mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale, de la même manière qu’elle a abordé la Covid-19 en 2020.
L’UNICEF, en partenariat avec l’alliance pour le vaccin Gavi, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), l’Organisation panaméricaine de la santé, l’OMS et d’autres partenaires, a fait cette annonce dans un communiqué conjoint samedi 31 août 2024.
Elle a souligné que, selon les capacités de production des fabricants, des accords pourraient être conclus pour jusqu’à 12 millions de doses d’ici 2025. L’OMS est en train d’examiner les informations fournies par les fabricants de vaccins le 23 août, l’évaluation pour l’inscription sur la liste d’utilisation d’urgence devant être finalisée d’ici la mi-septembre.
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« Il est primordial de remédier à la pénurie actuelle de vaccins mpox et de fournir des vaccins aux communautés qui en ont besoin maintenant », a déclaré Leila Pakkala, directrice de la Division des approvisionnements de l’UNICEF.
Le directeur général du CDC Afrique, le Dr Jean Kaseya, a souligné l’urgence de la situation. Et ce, en relevant que l’approvisionnement et la distribution rapides des vaccins sont essentiels pour protéger les populations vulnérables dans les régions les plus durement touchées.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, a également évoqué la situation lors d’un récent point de presse, se déclarant confiant dans la possibilité de contenir l’épidémie grâce à des efforts coordonnés. « Grâce au leadership des gouvernements et à la coopération étroite entre les partenaires, nous pensons pouvoir mettre fin à ces épidémies dans les six prochains mois », a déclaré M. Ghebreyesus.
La variole du singe a été identifiée pour la première fois en tant que maladie distincte en 1958 chez des singes de laboratoire au Danemark. Tandis que les premiers cas documentés chez l’homme ont été enregistrés en 1970 en République démocratique du Congo (RDC – anciennement Zaïre), au Libéria et en Sierra Leone. Lorsque la maladie a commencé à se propager rapidement fin 2022, l’OMS a déclaré l’état d’urgence et l’a rebaptisée « Mpox » pour éviter « un langage raciste et stigmatisant ».
L’OMS a signalé plus de 18 000 cas de Mpox et 629 décès depuis le début de l’année en RDC. Cependant, nombre de ces cas sont encore considérés comme suspects, en attente de confirmation en laboratoire, selon la porte-parole de l’OMS, le Dr Margaret Harris.
Selon les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), en 2024, environ 2 863 cas confirmés et 517 décès dus à la maladie sont survenus dans 12 pays africains, y compris des nations auparavant épargnées comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda.