La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a tenu des pourparlers à Tripoli pour résoudre l’impasse entre les gouvernements rivaux de la nation nord-africaine au sujet de la nomination d’un gouverneur de la Banque centrale.
Selon la MANUL, des réunions impliquant des représentants de la Chambre des représentants (HoR), du Conseil suprême et du Conseil présidentiel ont eu lieu séparément lundi et mardi.
« Les participants ont trouvé des accords importants sur les moyens de résoudre la crise entourant la Banque centrale et ont restauré la confiance des Libyens et des partenaires internationaux dans cette institution vitale », a indiqué la mission dans un communiqué.
À l’issue des pourparlers de lundi à Tripoli, la MANUL a annoncé que les gouvernements rivaux s’étaient convenus de soumettre un projet d’accord à leurs chambres respectives pour examen. Selon le communiqué de la MANUL, les consultations devaient se terminer mardi dans le but de finaliser l’accord.
En août dernier, l’administration de l’Est a arrêté toute production et exportation de pétrole en signe de protestation contre l’éviction du gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL), Seddik Kabir, par la faction rivale occidentale.
Le Conseil présidentiel, affilié au gouvernement basé à Tripoli, a publié un décret destituant Kabir – qui dirigeait la CBL depuis que le pays a sombré dans le chaos en 2011 – et le remplaçant par l’ancien vice-gouverneur Mohamed Abdul Salam al-Shukri.
Aguila Saleh, président du parlement de Benghazi, et l’Armée nationale libyenne (LNA), dirigée par Khalifa Haftar, ont condamné la décision « unilatérale » du Conseil de la présidence comme étant « inacceptable ».
La Banque centrale est le seul dépositaire internationalement reconnu des revenus pétroliers et des réserves de change du pays, ainsi que du paiement des salaires des fonctionnaires.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté les factions à éviter toute mesure unilatérale susceptible d’aggraver les tensions et de mettre à mal la fragile stabilité de la Libye. Le Conseil a demandé aux parties en conflit de trouver une solution pacifique à la crise de la Banque centrale.