Le président de la République, Kaïs Saïed, a abordé, jeudi 5 septembre 2024, lors de sa rencontre au Palais de Carthage avec le ministre de l’Environnement, Habib Abid, la situation environnementale dans le pays de manière générale.
Le président de la République a longuement exposé les raisons qui ont conduit à la détérioration de l’environnement « presque partout », parmi lesquelles, et non des moindres, la corruption qui a touché ce domaine depuis de nombreuses années. C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence de la République.
En outre, le communiqué relève que « les dons qui étaient offerts de l’étranger étaient ponctionnés d’un pourcentage au profit de ceux qui étaient censés superviser la protection de l’environnement et du cadre de vie. De plus, de nombreuses installations créées pour le traitement des eaux usées et la protection de l’environnement n’ont été, au mieux, réalisées que très peu. Et pire encore, l’argent public a été gaspillé dans des projets qui n’ont pas été réalisés ou qui l’ont été en ignorant totalement les exigences requises. L’environnement a été assassiné dans de nombreuses villes comme Gabès, Sfax, Gafsa et d’autres encore. À cela s’ajoutent les crimes commis par certaines parties qui ont voulu transformer la Tunisie en décharge de déchets. »
Par conséquent, le Président de la République a insisté sur la nécessité de traiter les questions nécessitant une intervention rapide. Et ce, tout en élaborant une nouvelle stratégie nationale intégrée avec tous les acteurs et les sujets concernés, qu’il s’agisse de l’aménagement urbain, de l’énergie (dont il a été prouvé scientifiquement qu’elle peut être extraite des déchets) ou de l’utilisation du phosphogypse dans certaines industries, le transformant ainsi d’une substance polluante en une ressource potentielle.