L’ancien président américain Donald Trump s’est engagé à réduire le taux d’imposition des sociétés, à assouplir le cadre réglementaire et à restructurer le gouvernement fédéral, adoptant une idée lancée par son soutien milliardaire Elon Musk alors qu’il exposait l’agenda de Wall Street et chefs d’entreprise à New York.
« Je promets des impôts bas, une réglementation plus souple, des coûts énergétiques faibles, des taux d’intérêt bas, des frontières sûres, une criminalité faible, faible », a déclaré, jeudi 5 septembre, le républicain Trump à l’Economic Club de New York, cherchant à se démarquer clairement de sa rivale démocrate, la vice-présidente des États-Unis et candidate à la présidentielle Kamala Harris.
La pièce maîtresse de son discours était l’engagement de réduire le taux d’imposition des sociétés à 15 % pour les entreprises qui fabriquent leurs produits aux États-Unis. Cette décision représenterait une réduction importante par rapport au taux actuel de 21 %, imposé au début du précédent mandat de Trump en 2017.
« Nous voulons fabriquer nos produits en Amérique et la plupart d’entre eux sont possibles », a déclaré Trump. « Si vous soustraitez, délocalisez ou remplacez des travailleurs américains par des étrangers, vous n’aurez droit à aucun de ces avantages. »
En tant que président, Trump a cherché à réduire le taux d’imposition des sociétés de 35 % à 15 %, mais a finalement réussi à le réduire à 21 % sous la pression de son propre parti républicain, qui a appelé à une réduction plus faible de l’impôt sur les sociétés afin d’accorder plus d’avantages fiscaux aux ménages.
Un taux d’imposition des sociétés de 15 % représenterait une victoire majeure pour les grandes entreprises américaines. Mais cela contribuerait également à l’augmentation des déficits du gouvernement fédéral. Cela signifierait que les grandes entreprises finiraient par payer des impôts bien moins élevés que les petites entreprises privées, qui sont imposées à des taux allant jusqu’à 37 %.
La proposition de Trump contredit également directement la vision de Kamala Harris sur la même question. Son adversaire réclame une augmentation du taux de l’impôt sur les sociétés à 28 %.
Une volonté de réduire le taux d’imposition des sociétés menace également de déclencher une bataille politique majeure à Washington. Alors que le Congrès débat de l’opportunité de prolonger des parties clés de la loi fiscale de 2017 de Trump qui expirent en 2025.
Gouvernance efficace
Trump a également promis de créer un groupe de travail chargé d’examiner les dépenses fédérales, une idée proposée par Elon Musk, le géant Tesla et SpaceX et propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter). Trump a déclaré que la commission serait « chargée de mener un audit budgétaire et de performance complet de l’ensemble du gouvernement fédéral et de formuler des recommandations en faveur de réformes drastiques ».
« Elon, parce qu’il n’est pas particulièrement occupé, a accepté de diriger ce groupe de travail », a déclaré Trump à propos de Musk, l’homme le plus riche du monde.
Musk a appelé à la formation d’un groupe de travail fédéral pour s’assurer que l’argent des contribuables est dépensé efficacement, et a suggéré de jouer lui-même un rôle dans cet effort. L’ancien président américain a salué Musk comme étant « celui qui a le plus réduit les coûts ».
Trump s’est également engagé hier à supprimer dix réglementations pour chaque nouvelle réglementation qu’il introduit s’il est élu. Rehaussant ainsi son engagement de son premier mandat d’éliminer deux réglementations pour chaque nouvelle.