Ce samedi 7 septembre 2024, environ 24 millions d’électeurs algériens sont appelés à voter lors de l’élection présidentielle anticipée. Abdelmadjid Tebboune, président sortant de 78 ans, vise un second mandat, soutenu par le Front de libération nationale (FLN) et le mouvement islamiste El Bina.
Face à lui, Abdelaali Hassani, ingénieur de 57 ans représentant le Mouvement de la société pour la paix (MSP), et Youssef Aouchiche, journaliste de 41 ans, leader du Front des forces socialistes (FFS), un parti d’opposition historique.
Les trois candidats centrent leurs programmes sur les questions socio-économiques. Ils promettent d’améliorer le pouvoir d’achat et de diversifier une économie encore dépendante à 95 % des hydrocarbures. La jeunesse, qui représente plus de la moitié des 45 millions d’habitants, est particulièrement touchée par le chômage, qui affecte près d’un jeune sur trois, poussant beaucoup à envisager l’émigration clandestine.
Cependant, une forte abstention est attendue selon plusieurs observateurs. Depuis 2019, un sentiment de désillusion domine dans le pays. Lors de la dernière présidentielle, l’abstention avait atteint 60 %, et ce chiffre pourrait être dépassé cette année, en réponse à l’immobilisme du régime.