La lettre d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), adressée à l’opinion publique, met en lumière les conditions alarmantes de sa détention, qui dure depuis 343 jours. Arrêtée le 3 octobre 2023 alors qu’elle tentait d’exercer son droit d’accès à un bâtiment gouvernemental, elle dénonce des atteintes graves à sa santé et aux droits fondamentaux des détenus.
Dans sa lettre, Abir Moussi décrit une série de violations de ses droits en détention. Elle souligne que, malgré les demandes répétées de son équipe de défense et les recommandations médicales, les autorités pénitentiaires ont échoué à lui fournir l’équipement nécessaire pour soulager ses douleurs. Au contraire, elles ont aggravé ses conditions de vie en retirant le matériel d’assistance dont elle avait besoin, en refusant de lui fournir une chaise adaptée lors des visites avec ses avocats, et en ignorant les prescriptions médicales de la commission médicale qui l’a examinée.
La commission médicale, lors de son évaluation le 23 août 2024, a recommandé un traitement médicamenteux, des examens complémentaires et la poursuite de sa rééducation. Cependant, ces recommandations n’ont pas été mises en œuvre par l’administration pénitentiaire. Ce qui soulève des questions sur le respect de ses droits fondamentaux et sur la légitimité de son maintien en détention.
Face à cette situation inacceptable, Abir Moussi appelle à mettre fin aux mauvais traitements et des entraves à sa prise en charge médicale.
Enfin, toujours dans sa lettre, Abir Moussi affirme sa détermination à résister et à continuer son combat pour la justice et la liberté. Elle appelle les Tunisiens à rester solidaires dans cette lutte pour les droits humains et la démocratie, affirmant que son combat est aussi celui de tous les Tunisiens.
Cette lettre, qui résonne comme un cri de détresse, appelle à une prise de conscience collective sur les atteintes aux droits humains dans le pays, conclut-elle.