La Fédération tunisienne de Tir (FT Tir) a affirmé avoir satisfait à toutes ses obligations financières et logistiques envers ses membres, y compris l’archère Rihab El Walid, qui a suscité une grande polémique dans le milieu sportif pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 (JO de Paris).
Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 10 septembre, au siège de la Fédération tunisienne de tir, l’instance fédérale a tenu à répondre aux déclarations de Rihab El Walid, qui avait évoqué une tentative de harcèlement de la part de la Fédération et des autorités de tutelle, notamment en ce qui concerne le manque d’équipements et de stages, ce qui aurait affecté ses résultats lors des Jeux olympiques de Paris.
Ridha Manai, président de la FTT, a déclaré que les accusations portées par l’archère étaient infondées et visaient à dissimuler son échec aux Jeux olympiques de Paris 2024. Il a souligné que cet échec était évident dès le début de la compétition, après qu’elle ait terminé les qualifications à la 62e place sur 64 participantes.
Il a précisé que la FTT avait fourni toutes les conditions nécessaires pour permettre à Rihab El Walid d’obtenir un résultat positif, en lui offrant un arc olympique d’une valeur de 10 000 dinars, en allouant 50 000 dinars pour ses préparations, en organisant sa participation à deux compétitions internationales en Turquie et en Slovénie, et en lui octroyant une prime de 4 000 dinars.
En tant que président de la FTT et chef de la délégation tunisienne aux Jeux olympiques de Paris 2024, Ridha Manai a expliqué qu’il avait choisi, en concertation avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, de ne pas répondre immédiatement aux déclarations de Rihab El Walid afin de lui permettre de rester concentrée sur la compétition olympique et de préserver la cohésion au sein de la délégation tunisienne.
Il a révélé que Rihab El Walid avait, à plusieurs reprises, intentionnellement nui à la direction technique responsable des programmes de préparation et des stages, en raison de son manque de discipline et en demandant le remplacement de son entraîneur Maâouia Ben Jeballah par l’archer Mohamed Hammed, malgré le fait que Ben Jeballah avait joué un rôle clé dans sa qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020+1 et Paris 2024.
Ridha Manai a qualifié le comportement et les prises de position de l’archère tunisienne envers la fédération et sa direction technique d’irresponsables, expliquant que la Fédération avait refusé de lui permettre de s’entraîner en Arabie Saoudite, où les conditions étaient très différentes de celles de la compétition olympique, tant en termes d’espace de jeu que de distance entre la cible et le point de tir.
Il a ajouté que la FT Tir envisageait de soumettre le dossier de l’athlète au conseil de discipline pour l’examiner et prendre les décisions appropriées. La Fédération demandera également la restitution du nouvel arc olympique mis à sa disposition par le Club de Tir de Jemna, en raison de sa non utilisation et de son insistance pour utiliser un vieux matériel.
Le président de la FTT a également soutenu les déclarations de l’ex ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Déguiche, qui avait affirmé que « Rihab El Walid avait reçu toutes ses dues et avait nui à sa fédération ainsi qu’au ministère de la Jeunesse et des Sports en jouant le rôle de victime aux dépens des deux parties… Et les résultats en témoignent ».
Il est à rappeler que l’archère tunisienne a été éliminée lors des 32es de finale de l’épreuve de tir à l’arc aux Jeux olympiques de Paris, qui se sont déroulés du 26 juillet au 11 août, se classant à la 62e place sur un total de 64 participantes.
Avec TAP