L’économiste et professeur universitaire Aram Belhadj a souligné l’importance de traiter plusieurs problématiques dès les cent premiers jours suivant la présidentielle du 6 octobre 2024, notamment l’approvisionnement et la régulation des circuits de distribution. Lors de son intervention sur Express FM le 11 septembre 2024, il a salué la baisse de l’inflation, tout en rappelant que le taux actuel restait encore élevé. M. Belhadj a recommandé l’adoption de mesures d’urgence pour améliorer le climat des investissements, précisant que les faibles taux de croissance de 0,2 %, 0,6 %, et 1 % sont insuffisants face à une inflation de 6,7 %.
L’expert a insisté sur la nécessité de réformer rapidement le cadre financier, espérant que la future loi de finances servirait de point de départ pour des taux de croissance plus respectables. Aram Belhadj estime que la création de richesse doit devenir un indicateur économique clé, car, malgré quelques améliorations, la situation reste difficile. Il a également souligné que les réserves en devises appartiennent aux acteurs économiques et non à l’État, une part étant destinée au remboursement des dettes extérieures de la Tunisie.
Par ailleurs, Aram Belhadj a insisté sur deux axes prioritaires pour relancer l’économie : l’investissement public et le soutien au secteur privé. Tout ensuggérant que ces objectifs peuvent être atteints via la loi de finances. Il a appelé à des réformes concernant l’impôt sur le revenu et à un élargissement du budget alloué à l’investissement. En outre, il a prôné des mesures renforçant la souveraineté alimentaire et énergétique du pays.
Enfin, il a critiqué l’absence d’un débat approfondi sur les programmes économiques des candidats à la présidentielle, affirmant que dans les grandes démocraties, les candidats avec les programmes les plus complets sont ceux ayant le plus de chances de gagner.