Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Bassem Trifi, a appelé les autorités politiques à assainir le climat politique pour garantir des élections transparentes. Et ce, en libérant les prisonniers d’opinion et les journalistes, poursuit-il.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du Syndicat national des journalistes dédiée au procès de l’avocat Sonia Dahmani, M. Trifi a également souligné que la Ligue avait relevé de nombreuses plaintes concernant les conditions inhumaines dans les prisons tunisiennes. Il a insisté sur la nécessité pour les autorités tunisiennes de se pencher sur la réforme des conditions carcérales, notamment en matière de ventilation, de surpopulation et d’hygiène.
De son coté, l’avocat Sami Ben Ghazi, membre du comité de défense de Sonia Dahmani, a déclaré que cinq affaires ont été intentées contre elle en vertu du décret 54, et plus précisément de son article 24. Certaines de ces affaires ont fait l’objet d’une enquête close. Tandis que dans d’autres, elle a été condamnée à huit mois de prison, un verdict qui a été porté en cassation.
Il a rappelé que ce qui s’est passé le 10 septembre au tribunal était une première. Le comité de défense a été empêché de plaider l’affaire après avoir demandé la récusation de la juge en charge. Puis le comité a été informé du verdict via les réseaux sociaux. Tandis que la cour a été évacuée malgré la présence du président de l’Ordre des avocats, ainsi que d’avocats et d’observateurs internationaux.