Le Réseau tunisien des droits et des libertés a organisé une marche nationale ce vendredi 13 septembre 2024, à 17 heures. Le rassemblement a débuté au Passage et s’est dirigé vers le théâtre municipal, en passant par l’avenue Habib Thameur, avec un arrêt devant le Tribunal administratif.
Cette manifestation vise à défendre l’État de droit ainsi que les droits politiques et civils. Les participants ont réclamé l’abrogation du décret 54 et la garantie des droits à la liberté d’expression et à l’opposition. Ils ont également demandé la libération des prisonniers d’opinion, y compris les journalistes et les avocats, tout en affichant des slogans tels que « liberté, dignité et droits ».
Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), a souligné dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que la marche vise à dénoncer la dégradation des droits et des libertés en Tunisie. Les manifestants se sont rassemblés pour affirmer qu’ils ne resteront plus silencieux face aux arrestations arbitraires qui touchent un large éventail de personnes, y compris des politiques, des journalistes, des activistes de la société civile et des citoyens. Ces arrestations, souvent effectuées en vertu du décret 54, entraînent des condamnations à de longues peines de prison pour ceux qui expriment des opinions contraires aux autorités.
Bassem Trifi a également mentionné que le refus d’appliquer les décisions du tribunal administratif par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) constitue une entrave à l’État de droit et à la démocratie. En réponse à cette situation, il a déclaré : « Nous dénonçons ces violations et nous affirmons notre engagement à défendre les droits acquis après la révolution, notamment le droit d’association, la liberté d’expression, et le droit à une presse libre et indépendante. »
La présence féminine était également significative. Einayet Mssellem, membre de la société civile, a précisé dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que l’objectif principal de cette manifestation est d’exiger l’abrogation du décret 54 et la libération de tous les prisonniers politiques. Les participants dénoncent les arrestations arbitraires qui touchent de nombreux citoyens, affirmant qu’il s’agit d’un retour à une dictature violente, voire sanguinaire.
Idem pour Faouzi Abderrahmane, activiste politique a souligné que la situation actuelle menace les droits fondamentaux des Tunisiens. L’essentiel, selon lui, est de promouvoir le respect mutuel et de travailler ensemble pour le bien du pays, afin que la Tunisie puisse émerger sur la scène nationale et internationale.
Cet événement met en lumière l’importance de la mobilisation citoyenne dans la lutte pour les droits fondamentaux.