Comme attendu et sur la base d’une promesse d’un changement profond, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Et ce, cinq mois après son élection. Les électeurs sont appelés aux urnes le 17 novembre prochain.
Le jeune président sénégalais cherche, à travers cette dissolution, à avoir une majorité stable au Parlement pour gouverner alors que la précédente législature, élue en 2022 et dominée par le camp de l’ancien président, Macky Sall, lui était hostile, écrit France 24.
« Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui plus que jamais, l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat », a déclaré à la télévision nationale Diomaye Faye.
Il explique les motifs qui l’ont amené à dissoudre l’Assemblée : « Les blocages des derniers jours à l’Assemblée m’ont convaincu que le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire […] était une illusion. Celle-ci ayant décidé de se détourner du peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du projet sur la base duquel j’ai été élu ».
D’ailleurs, il n’a échappé à personne que les nouvelles autorités n’ont toujours pas engagé de chantier majeur, certains justifiant cette inaction par l’absence de majorité au Parlement.
Du coup, on assiste toujours à des tentatives des Sénégalais pour rejoindre l’Europe, au risque de leurs vies, exactement comme pendant la gouvernance de M. Sall.
Mais le nouveau président sénégalais assure que « le gouvernement travaille d’arrache-pied à mettre en œuvre des politiques publiques adéquates pour donner du travail aux jeunes ici au Sénégal et les inviter à la reconstruction de notre pays ». Toutefois, «… les jeunes, particulièrement touchés par le chômage et l’ensemble de la population, tient-il à fait savoir, doivent comprendre que la situation ne peut être résolue du jour au lendemain ».
Maintenant, la question est de savoir comment Bassirou Diomaye Faye va opérer le changement radical qu’il a promis aux Sénégalais sans impacter certains d’entre eux. Une quadrature du cercle, quand on sait qu’ils sont des centaines de milliers de Sénégalais à avoir bénéficié du système en place.
Donc, le président joue peut-être gros en dissolvant l’Assemblée nationale. On verra le résultat des urnes, la nuit du 17 novembre ou bien le lendemain.