Karim Ben Kahla, professeur à l’École supérieure de commerce de Tunis, souligne l’importance pour les universités tunisiennes de s’ouvrir davantage sur l’Afrique.
Dans une interview à paraître dans le prochain numéro de L’Économiste Maghrébin, il estime que l’avenir de la Tunisie est lié à celui de l’Afrique subsaharienne, qui fait face à des défis démographiques et éducatifs majeurs.
Il précise dans ce contexte : « Ce n’est pas qu’une question d’immédiateté ou de court terme, mais l’Afrique a un besoin énorme de formation. Si elle ne résout pas ses problèmes d’éducation, elle ne pourra que sombrer et si elle sombre, nous sombrons avec. Il faut aussi comprendre que l’Afrique est le continent le plus jeune. Bien qu’il y ait le changement climatique, ce dernier s’accompagne d’un problème démographique sérieux. »
Il poursuit : « L’enjeu principal pour l’Afrique subsaharienne, c’est l’éducation. Il est donc nécessaire que les universités tunisiennes s’ouvrent sur l’Afrique. »
De plus, il insiste sur le besoin urgent d’éducation en Afrique pour éviter des crises telles que l’insécurité. Selon lui, si des pays voisins comme le Niger ne parviennent pas à éduquer leur population croissante, cela pourrait entraîner des vagues d’immigration climatique vers la Tunisie.
Karim Ben Kahla propose que les universités tunisiennes collaborent avec des institutions internationales pour former des étudiants africains en créant des diplômes adaptés aux besoins du continent.
Et pour finir, il plaide pour un maillage universitaire intégrant des étudiants d’Afrique subsaharienne. Tout en soulignant que cela pourrait renforcer les liens économiques et stratégiques entre la Tunisie et ses voisins.