La Réserve fédérale américaine (FED) a procédé, le 18 septembre 2024, à sa première baisse de taux d’intérêt depuis 2020. En choisissant de manière « agressive » de réduire les coûts d’emprunt de 50 points de base. Confirmant ainsi les attentes du marché selon lesquelles elle prendrait une mesure « sérieuse » afin d’éviter le ralentissement significatif du marché du travail aux États-Unis.
Ainsi, le taux d’intérêt directeur de la Réserve fédérale américaine se situe désormais dans la fourchette de 4,75 % à 5,00 %; contre 5,25 % à 5,50 % qui s’était formé en juillet 2023, lorsque la FED a augmenté ses taux d’intérêt pour la dernière fois.
Dans le même temps, selon l’annonce du Federal Open Market Committee (FOMC) de la FED, qui décide de la politique monétaire, les taux d’intérêt devraient tomber dans la fourchette de 4,25 % à 4,50 % d’ici la fin de cette année;soit plus que ce qu’il avait prévu en juillet. Alors que l’inflation continue de glisser vers l’objectif de 2 % et que le chômage augmente.
Plus précisément, selon les attentes des responsables du FOMC, la FED devrait procéder à deux baisses de taux de 25 points de base lors de ses deux réunions restantes jusqu’à la fin de l’année. Soit à peu près autant que ce que le marché avait prévu. En outre, les prévisions indiquent que les taux d’intérêt seront réduits globalement d’un point de pourcentage supplémentaire d’ici la fin de 2025 et d’un demi-point de pourcentage supplémentaire d’ici la fin de 2026.
« Le Comité est de plus en plus convaincu que l’inflation évolue durablement vers 2 % et estime que les risques pour atteindre ses objectifs en matière d’emploi et d’inflation sont à peu près équilibrés ». C’est encore ce que déclare le FOMC dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion de deux jours. La décision d’assouplir la politique monétaire a été prise, ajoute-t-il, « à la lumière de l’évolution de l’inflation et de l’équilibre des risques ».
Concernant l’état de l’économie, le Comité a jugé que « la croissance de l’emploi a ralenti et que le taux de chômage a augmenté mais reste faible ». Les responsables du FOMC ont également révisé à la hausse leurs prévisions concernant le taux de chômage cette année, à 4,4 %; contre 4 % attendus dans leurs dernières prévisions de juin.
Enfin, la croissance économique est estimée à 2,1 % pour 2024 et à 2 % l’année prochaine, comme lors de la dernière série de prévisions publiées en juin.