Le Maroc a proposé, mercredi 18 septembre 2024, une loi pour criminaliser l’intelligence artificielle (IA) et confirme sa dangerosité pour la vie des citoyens.
Le Maroc a récemment été témoin d’une large diffusion de crimes de diffamation et de délits électroniques sur les plateformes numériques. Mais les relations des Marocains avec les technologies modernes telles que l’intelligence artificielle sont devenues une menace pour la vie des citoyens et tirent la sonnette d’alarme. Surtout après la diffusion d’un certain nombre d’images et de vidéos réalisées grâce à ces nouvelles applications.
Abdellatif Wahbi, le ministre marocain de la Justice, a révélé, lors d’une séance orale au Parlement, que cette technologie pourrait provoquer la création de crimes portant atteinte aux libertés des citoyens et des agents de l’État.
Le Maroc s’apprête donc à étudier un projet de loi qui codifierait l’utilisation des technologies d’intelligence artificielle. Et ce, afin d’éviter son danger et les délits qui se produisaient auparavant à travers les plateformes sociales. Lesquels avaient un impact significatif sur la vie privée des Marocains, a-t-il déclaré.
Concernant la légalisation de l’intelligence artificielle, Al-Ghali Ghailani, professeur-chercheur en sciences juridiques à la Faculté de droit de l’Université de Marrakech et spécialiste de la cybersécurité, a déclaré dans une déclaration à Al Arabiya que le Maroc était parmi les premiers pays à encadrer le domaine de la numérisation et tout ce qui touche à la cybersécurité. Développant ainsi une loi et des stratégies pour assurer la protection des institutions et des citoyens contre toute cyberattaque et criminalité électronique.
En outre, le chercheur marocain a ajouté que les technologies d’intelligence artificielle représentent un grand danger pour l’infrastructure électronique. Car leur utilisation peut conduire à commettre des cybercrimes pouvant menacer la vie privée et la sécurité des citoyens, en publiant de faux clips, photos ou vidéos sur Internet. Ce qui influencerait l’opinion année après année, et provoquerait des crises à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc.
Au final, pour des raisons politiques, économiques, sociales et sécuritaires, l’utilisation d’algorithmes malveillants peut menacer la sécurité de l’infrastructure électronique, la confidentialité des informations et la sécurité des citoyens. Et ce, d’autant plus que le Maroc est à l’aube de nouvelles élections.