Lors d’une réunion de la Commission parlementaire des finances, des députés ont appelé à une accélération de l’examen à l’ARP, dans les plus brefs délais, du code des changes. A l’appui de leur demande, ils affirment que le code des changes actuel « ne répond plus aux standards internationaux ».
En effet, dans un communiqué publié jeudi 19 septembre par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), certains députés ont souligné que la loi actuelle entrave la croissance économique, au même titre que la loi sur l’investissement et la législation en matière de fiscalité.
Ces députés déplorent en outre « la pression fiscale qui a affecté les entreprises et la non utilisation des allocations dédiées à l’investissement ».
Amélioration du déficit commercial
A propos de l’amélioration du déficit commercial, ils n’ont pas manqué de souligner que celle-ci résulte essentiellement de la baisse des importations des équipements industriels, des matières premières, des produits de consommation et des médicaments, et non de l’augmentation des exportations du pays. Ce qui, assurent-ils, a impacté l’investissement privé et le pouvoir d’achat des citoyens.
L’économie informelle a la vie dure
Par ailleurs, et abordant la question de l’économie parallèle, les députés ont appelé à prendre les mesures nécessaires afin d’organiser ce secteur.
En outre, ils estiment impératif d’activer la loi sur le partenariat public-privé dans l’objectif d’alléger le fardeau de l’État et d’impulser par conséquent l’investissement. Et ce, afin de générer de la richesse et d’atteindre des taux de croissance à même de favoriser l’équité et le progrès social.
Inclusion financière
Au chapitre de l’inclusion financière et son rôle dans la promotion des PME, ainsi que du soutien des petits investisseurs installés dans les régions intérieures, les députés ont réitéré leur appel à la création d’une « banque postale » pour assurer une « inclusion financière équitable ».
Métaux précieux et soutien au secteur de la bijouterie
Le projet de loi, complétant la loi N°2005-17 du 1er mars 2005, relative aux métaux précieux, a été présenté à la Commission des finances par le représentant de la partie à l’origine de cette initiative. L’objectif est d’adapter cette loi à la Constitution de 2022 en matière de droits, de libertés et de droit de propriété, ainsi que d’adapter la sanction à l’infraction, afin de préserver le secteur de la bijouterie en Tunisie.
Le représentant de cette initiative a passé en revue les difficultés qui entravent le développement de cette filière d’activité, notamment les problèmes liés au poinçon de conformité, la propagation du phénomène du commerce parallèle, la hausse continue des prix de l’or brut, l’inégalité entre les artisans au niveau de l’attribution des parts d’or, etc.
La Commission a décidé d’examiner davantage ce projet de loi et d’organiser une série de séances d’audition pour toutes les parties intervenantes dans cette filière.