L’économie allemande devrait se contracter à nouveau au cours du trimestre en cours en raison d’une profonde récession dans le secteur industriel, d’un investissement modéré et d’une prudence accrue des consommateurs. Ainsi prévient la Banque centrale allemande (Bundesbank) dans son rapport économique mensuel publié jeudi 19 septembre 2024.
La plus grande économie de la zone euro, l’économie allemande, a enregistré une croissance négative au cours de deux des trois derniers trimestres, pesant sur l’économie de l’Union dont le vaste secteur industriel est ébranlé par la faiblesse des exportations et les coûts élevés de l’énergie.
« L’économie va stagner ou se contracter à nouveau au troisième trimestre », a déclaré la Bundesbank dans son rapport. Soulignant toutefois qu' »une récession dans le sens d’un déclin significatif, généralisé et durable de la production économique n’est pas attendue actuellement ».
En outre, la banque précise que la consommation privée devrait rester modérée pour l’instant. Ce qui laisse perplexes certains économistes. Alors que les salaires réels augmentent et que les ménages détiennent une épargne importante.
Même si cette augmentation du pouvoir d’achat devrait également se refléter dans la consommation privée, la Bundesbank s’attend à ce que les consommateurs restent économes dans leurs dépenses.
En ce qui concerne la production industrielle, la Banque centrale allemande estime que ses perspectives devraient également s’affaiblir au cours du trimestre en cours, à mesure que les plans de production à court terme et les attentes en matière d’exportation se détériorent. Et ce, malgré peu de signes d’un rebond des nouvelles commandes en provenance de l’étranger.
Le marché du travail continuera cependant à soutenir l’économie. Dans l’ensemble, l’emploi reste élevé, les salaires augmentent et les perspectives du marché du travail sont stables.
Cependant, la Bundesbank constate également des signes inquiétants sur le marché du travail. La reprise économique morose mine les plans d’embauche des entreprises dans certains secteurs. Tandis que le secteur manufacturier a réussi à éviter davantage de licenciements grâce à un programme de sécurité sociale qui permet aux employeurs de réduire les heures plutôt que de licencier.