Les économies du G20 doivent être en première ligne des efforts pour que le tourisme exprime son immense potentiel de contribuer à un avenir plus juste et plus durable pour les populations et pour la planète.
À la réunion des ministres du tourisme des économies du G20 à Belém (Brésil), le secrétaire général d’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, a fait observer que le secteur est en bonne voie pour retrouver complètement ses niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de l’année. Il faut donc tourner maintenant le regard vers l’avenir, en faisant porter l’effort sur : l’autonomisation et l’inclusion des communautés locales; la lutte contre les changements climatiques; et la promotion de l’impact net positif pour la nature et la circularité.
Dans ce sens, il déclare : « Le tourisme dépend fortement de la biodiversité, de la stabilité climatique et des ressources naturelles. Accélérer l’action climatique dans ce secteur est d’une importance cruciale pour la résilience du secteur et des communautés réceptrices ». Il a applaudi, dans ce contexte, l’accent mis par la Présidence brésilienne du G20 sur l’inclusion et la durabilité.
Accélérer l’action climatique dans ce domaine est donc d’une importance cruciale pour la résilience du secteur et des communautés réceptrices
Dans son allocution de clôture, le Ministre du tourisme du Brésil, Celso Sabino, a expliqué : « La Déclaration de Belém consacre l’engagement collectif de promouvoir un tourisme plus durable, plus résilient et plus inclusif dans le monde ».
Changements climatiques, renforcement des compétences numériques et inclusion sont des facteurs déterminants pour l’avenir de cette branche
À la réunion du G20, ONU Tourisme a souligné l’importance vitale de l’éducation et de l’acquisition de compétences pour l’avenir du secteur et sa transformation. « Les données de l’OIT montrent qu’environ 880 000 emplois touristiques chaque année d’ici 2030 exigeront une formation spécialisée. Et 25 % des acteurs signalent d’importantes pénuries de personnel qualifié, surtout dans le domaine du service à la clientèle et aux fonctions d’encadrement », a fait remarquer M. Pololikashvili.
Le secrétaire général d’ONUT a également rappelé le rôle que peut jouer cette filière au service du développement. De même qu’il s’est félicité de l’accent qu’y a mis le G20, ainsi que sur le financement du développement.
« Dans de nombreux pays en développement, notamment les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, c’est une source considérable d’emplois, de recettes en devises et de recettes fiscales. Or, le secteur reste relégué à une place accessoire en tant qu’instrument de développement. Sachant que le total des fonds alloués au tourisme au titre de l’aide publique au développement reste inférieur à 0,25 % du total de l’APD », a-t-il précisé.
De son côté, le Secrétaire général d’ONU Tourisme a exprimé ses remerciements et salué la Déclaration de Belém adoptée par les ministres du tourisme du G20, qui met en lumière le Cadre statistique de mesure de la durabilité du tourisme pour produire des données crédibles, comparables et intégrées sur l’impact économique, social et environnemental du tourisme. Ainsi que la plateforme sur le tourisme dans le G20 et les ODD mise au point par le groupe sur le tourisme du G20 en collaboration avec ONU Tourisme.
Les économies du G20 sont des poids lourds du tourisme
Les économies du G20 représentent plus de 70 % du total des arrivées et des recettes touristiques de l’international dans le monde et 82 % du PIB touristique mondial. En 2023, le secteur a contribué directement à hauteur de 3,1 % du PIB du G20, de 5 % du total des exportations du G20 et de 23 % de toutes les exportations de services.
Quant au tourisme international, il est revenu à 97 % de son niveau d’avant la pandémie de Covid-19 dans les économies du G20 au cours des sept premiers mois 2024. Le PIB touristique direct du G20 enregistrait déjà en 2023 un rétablissement complet, à 2 800 milliards d’USD.
Source: ONU Tourisme