Les annonces de Jerome Powell du 21 septembre 2024 ouvrent la voie à la BCE pour procéder à une deuxième baisse des taux d’intérêt de l’euro de 0,25 point de base. Ce qu’examineront des sources européennes faisant autorité et connaissant les données. Et ce, lors de la prochaine réunion de la Banque centrale à Francfort, notent les analystes.
Une nouvelle baisse des taux de l’euro devrait être envisagée par la BCE en octobre prochain après que la FED a abaissé ses taux d’intérêt d’un demi-point mercredi 18 septembre 2024.
Ces données concernent, premièrement, l’ampleur de la baisse annoncée des taux d’intérêt américains; ainsi que les prévisions selon lesquelles la FED poursuivra sur la même ligne (bien qu’avec des taux de réduction plus faibles) afin d’éviter une récession de l’économie américaine. Bien que Powell ait expliqué que le rythme des baisses des taux d’intérêt en dollars au cours de la période à venir ne sera pas le même et que les marchés ont toutes les raisons de s’attendre à ce que la FED aura encore réduit les taux d’intérêt de 0,75 point de base d’ici la fin de l’année.
Deuxièmement, ces informations snt relatives à l’évolution positive du front de l’inflation dans la zone euro, qui suit, quoique modestement, une tendance constante à la baisse. Dans le même temps, comme le montrent les données, l’économie européenne montre une tendance à la reprise après la stagnation de l’année 2023. « La BCE, avec ses hausses de taux d’intérêt au cours des années précédentes, a réussi à réduire l’inflation sans provoquer de récession dans la zone euro », soulignent de manière caractéristique les mêmes sources européennes, ignorant de nouvelles baisses de taux d’intérêt dans les mois à venir.
Troisièmement, les analystes soulignent la nécessité d’éviter une dévaluation dramatique de l’euro par rapport au dollar. Car cela nuirait à la compétitivité des produits européens, à un moment où l’Europe tente d’accélérer son rythme de développement.
Par ailleurs, il convient de noter que le PIB européen dépend à plus de 50 % du commerce international. Ce pourcentage aux États-Unis est de 27 %, mais également en Chine. À l’heure où les pays de la zone euro subissent une pression sans précédent due à l’assaut des produits chinois moins chers, une appréciation de l’euro constituerait une évolution négative majeure.
Sur la base de ces données, des observateurs faisant autorité prédisent que la BCE continuera dans les mois à venir, quoique à un rythme modéré, à réduire les taux d’intérêt de l’euro, en tenant compte de l’évolution sur le front de l’inflation. Ce qui est certain, cependant, c’est que le cycle actuel des taux d’intérêt ne ramènera pas le coût de l’argent aux niveaux d’avant la pandémie. Les troubles géopolitiques provoqués par la guerre en Ukraine, la durée inconnue de cette guerre, ainsi que le conflit au Moyen-Orient laissent présager une poursuite des troubles économiques, de sorte que les autorités monétaires resteront très prudentes dans leurs actions à l’avenir.