Depuis plus de 72h, le Liban subit des frappes israéliennes intenses, causant des pertes humaines significatives. Le bilan récent fait état de près de 500 morts et 1650 blessés, dont des enfants. Et ce, suite aux attaques israéliennes sur le Hezbollah. Tandis que la communauté internationale reste largement silencieuse face à ces événements tragiques.
Elyes Kasri, analyste politique et ancien diplomate, critique sévèrement l’absence de réaction des régimes arabes face aux violences actuelles au Liban et à Gaza.
Dans un post sur sa page Facebook, il a souligné que, malgré les gesticulations, qu’il qualifie de « vides » des gouvernements arabes face au « génocide » à Gaza, les crimes de guerre et les bombardements massifs à Beyrouth et dans le sud du Liban sont accueillis par un « silence assourdissant ».
Ainsi, il précise : « Après les quelques gesticulations vides et surfaites des régimes arabes face au génocide unique dans les annales modernes à Gaza, la série de crimes de guerre et de pilonnages meurtriers en masse à Beyrouth et au sud Liban sont accueillis par un silence assourdissant des régimes arabes. Certains lançant des clins d’œil fourbes et approbateurs et d’autres contraints à contre cœur de recourir aux mêmes communiqués insipides et du bout des lèvres. Chacun étant plus préoccupé de sa petite survie que de celle des peuples palestinien et libanais. Apparemment, selon le vieux dicton populaire, mieux vaut que ce soit sa mère qui pleure que la mienne : تبكي امًه و ما تبكيش امًي
Ainsi, le diplomate estime que certains régimes semblent donner des signes d’approbation tacite; alors que d’autres se contentent de communiqués peu engageants. Il utilise un proverbe arabe pour illustrer l’égoïsme des dirigeants, suggérant qu’ils préfèrent que la souffrance soit celle des autres plutôt que de la leur.
En outre, il fait remarquer que ce manque de courage et d’initiative parmi les leaders arabes est de plus en plus apparent, rendant les termes « arabe » et « courage » pratiquement opposés.