Gianfranco Bochicchio, chef de section politique de la Délégation de l’UE, a prononcé un di scoursà l’ouverture des Journées des langues européennes, ce jeudi 26 septembre 2024, à la Cité des sciences. En voici l’intégralité.
« La diversité linguistique est une richesse à préserver ».
On est là aujourd’hui pour participer avec notre petite contribution à ce défi.
Les langues sont au cœur de la communication humaine. Elles jouent un rôle essentiel dans la transmission de la culture, des traditions et des savoirs d’une génération à l’autre.
Environ 7 000 langues sont parlées dans le monde aujourd’hui, chacune offrant un aperçu unique de la culture et de l’histoire de ses locuteurs.
En Europe il y a 24 langues officielles et plus encore. La plupart est d’origine indo-européenne, mais pas toutes. Elles sont écrites avec 3 alphabets, dont tous trouvent leurs sources dans la langue phénicienne.
La pluralité des langues européennes représente un patrimoine culturel vivant qu’il est essentiel de protéger.
En Tunisie, également, nous célébrons cette diversité linguistique synonyme d’ouverture et d’échange culturel. Le dialecte tunisien, très original, incarne parfaitement cette richesse linguistique avec un mélange de mots de l’arabe littéraire, du Chelha (langue bèrbère) du français, de l’italien et même de l’anglais… (chez les jeunes tunisiens)
« L’apprentissage des langues, une clé pour l’avenir »
Dans un monde globalisé, la maîtrise de plusieurs langues est un atout indispensable pour l’éducation, l’emploi et l’épanouissement personnel. Investir dans l’apprentissage des langues, c’est investir dans notre avenir.
« Les langues, un pont vers la paix et la compréhension mutuelle »
Les langues ne sont pas seulement des outils de communication, mais aussi des vecteurs de pensée, de valeurs et d’identités. Elles sont des ponts entre les cultures. En favorisant le dialogue, elles contribuent à bâtir des sociétés plus inclusives et pacifiques.
A cet égard, l’ère de l’AI pose des défis supplémentaires, tel que par exemple une homogénéisation des modes de pensée et d’expression, menaçant ainsi la richesse culturelle et les perspectives diverses que la variété linguistique offre au monde.
En même temps il y a des opportunités à saisir : l’IA offre un potentiel immense pour la préservation des langues et des cultures. En combinant les connaissances des linguistes, la technologie et l’engagement des communautés locales, nous pouvons utiliser l’IA pour créer un avenir numérique où la diversité linguistique est célébrée et protégée.
En conclusion, je souhaite que ces journées puissent renforcer les liens culturels entre l’Europe et la Tunisie en célébrant ensemble la diversité linguistique, véritable moteur d’un dialogue interculturel enrichissant et d’une coopération renforcée.
La richesse de notre patrimoine culturel dépend de la diversité linguistique et chaque langue perdue est une perte pour l’ensemble de l’humanité. »