En Tunisie, la croissance économique devrait rester modeste, avec des prévisions de 1,2 % pour 2024 et 1,8 % pour 2025. C’est ce qu’indique le dernier rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) sur les perspectives économiques régionales, publié jeudi. Cette croissance est soutenue par une inflation en baisse, une réduction du déficit des transactions courantes et la poursuite des efforts de réforme.
La contraction des secteurs de l’agriculture et de l’exploitation minière a été compensée par une expansion notable du tourisme, des services financiers et de certains secteurs industriels. La BERD souligne que la Tunisie fait face à des risques économiques importants, notamment une marge de manœuvre budgétaire limitée, une dette extérieure élevée; ainsi qu’une vulnérabilité aux chocs extérieurs et climatiques.
Les exportations d’huile d’olive, de produits mécaniques et électriques, ainsi qu’une demande intérieure en hausse, ont contribué à soutenir la croissance. Et ce, dans un contexte d’inflation ayant chuté à 7,0 % en juillet 2024, son niveau le plus bas depuis 30 mois.
Par ailleurs, l’agence de notation américaine Fitch Ratings a récemment amélioré la note de défaut émetteur (IDR) à long terme de la Tunisie, la portant à « CCC+ », contre « CCC- ». Cette décision, prise le 16 septembre, témoigne d’une confiance accrue dans la capacité du gouvernement à faire face à ses besoins de financement budgétaire, renforcée par une position extérieure plus solide permettant de maintenir des réserves internationales suffisantes pour les paiements extérieurs et les obligations de la dette.
De son côté, Moody’s a également rehaussé, en mars dernier, la perspective de la Tunisie de négative à stable. Et ce, en raison de l’accès continu à certains financements extérieurs; malgré le rythme lent des avancées dans le cadre d’un programme soutenu par le FMI.
En ce qui concerne la région méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED), la BERD prévoit une croissance de 2,1 % pour le premier semestre 2024, légèrement inférieure à celle de l’année précédente (2,7 %). Cependant, une accélération de la croissance est attendue, atteignant 2,8 % en 2024 et 3,9 % en 2025.
Avec TAP