La commission des Finances et du Budget a décidé, lors d’une séance d’audition consacrée au projet de loi relatif à l’autorisation de souscription de l’État dans le capital de la banque Tunisian Saudi Bank (TSB Bank), d’auditionner la ministre des Finances pour examiner davantage ce projet de loi et obtenir plus d’informations sur le programme de réforme de la banque, ainsi que sur les résultats de l’audit global et ses états financiers durant les cinq dernières années.
La directrice générale du financement au ministère des Finances a précisé, dans sa réponse, lors de cette séance tenue jeudi à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que le passage du statut de banques de développement à banques universelles ne leur a pas permis de rivaliser avec les banques commerciales.
Elle a ajouté qu’il a été décidé, lors d’une séance de travail ministérielle, de préserver la participation de l’État dans les banques mixtes et de choisir un cabinet d’experts pour réaliser les missions d’audit global et effectuer un audit stratégique, permettant d’identifier les options pour la restructuration de la banque.
Elle a également souligné que le programme de redressement comporte un ensemble de réformes financières et organisationnelles visant à assurer la pérennité de la banque.
Le directeur général de la banque Tunisian Saudi Bank (ex-STUSID Bank) a, pour sa part, indiqué que les pertes de la banque sont dues, notamment au changement de vocation, passant d’une banque universelle à une banque de développement, spécialisée dans le financement de certains types d’investissements, en particulier les projets touristiques. Après 2011, la banque a financé un certain nombre de sociétés dont les projets ont été bloqués, ce qui a eu un impact sur la banque, entraînant une accumulation de pertes et une hausse de ses dettes.
Concernant les procédures relatives à l’opération de souscription, il a relevé que la Banque centrale de Tunisie (BCT) a demandé à la banque de soumettre son programme de travail à court terme pour le contrôle des risques, le contrôle interne, la gouvernance et la préservation des fonds des déposants.
L’État va souscrire en numéraire à l’augmentation du capital de la banque Tunisian Saudi Bank, d’une valeur de 49 millions 625 mille dinars, selon le projet de loi soumis à l’examen de l’ARP.
Avec TAP