Israël a rejeté, le 26 septembre 2024, les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu avec le mouvement Hezbollah au Liban. Défiant ainsi son principal allié, Washington et poursuivant ses frappes qui ont fait des centaines de morts dans le pays du cèdre et accru les craintes d’une guerre régionale totale.
Malgré la position d’Israël, les États-Unis et la France ont cherché à maintenir en vie la perspective d’une trêve immédiate de 21 jours qu’ils ont proposée mercredi 25 septembre. Tout en déclarant que les négociations se poursuivaient, notamment en marge d’une réunion des Nations unies à New York.
Arrivé à New York avant de s’adresser à l’Assemblée générale de l’ONU vendredi 27 courant, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé aux journalistes que l’armée continuerait de frapper le Hezbollah « de toutes ses forces et que nous ne nous arrêterions pas tant que nous n’aurons pas atteint tous nos objectifs. Et en premier lieu le retour sain et sauf des habitants du nord dans leurs foyers ».
Pour sa part, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré sur X : « Il n’y aura pas de cessez-le-feu dans le nord ».
De son côté, le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a appelé l’ONU à obtenir un cessez-le-feu immédiat « avant que la situation ne devienne incontrôlable, avec un effet domino, rendant cette crise impossible à contenir ». Le Liban traverse actuellement une crise qui menace son existence même, poursuit-il, lors d’une réunion de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a affirmé lors d’un point de presse qu’Israël avait été « pleinement informé et pleinement conscient de chaque mot » figurant dans la proposition de cessez-le-feu et que les alliés s’attendaient à ce qu’elle soit prise au sérieux.
Quant au président français Emmanuel Macron, il a déclaré qu’il ne croyait pas que le rejet d’Israël soit définitif. « Ce serait une erreur de la part du Premier ministre de refuser, car il assumerait la responsabilité de l’escalade régionale ».
« Nous ferons tout pour que cette proposition soit acceptée », a souligné M. Macron. Ajoutant que la France était prête à convoquer une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour approuver la proposition.
A noter le bilan des morts au Liban s’élève à plus de 600 depuis lundi 23 septembre. Et des centaines de milliers de personnes sont en train de fuir leur foyer à cause des bombardements israéliens.