Le Front de salut national a tenu une conférence de presse, le vendredi 27 septembre 2024, pour aborder le projet d’amendement de la loi électorale, un sujet qui préoccupe les acteurs politiques et la société civile.
Samir Dilou, avocat et membre du comité de défense des détenus politiques, a ouvert la session en soulignant que la situation actuelle était d’une ampleur sans précédent. Il a évoqué l’inquiétude quant à l’impact sur l’espace du « vivre-ensemble » si une partie devait faire appel à l’ARP dans chaque litige.
Dilou a rappelé que le Front de salut national et d’autres entités politiques avaient invité le président Kaïs Saïed à engager un dialogue, mais celui-ci a choisi de ne pas répondre. Il a fait référence aux événements du 25 juillet, affirmant que c’était « un coup d’État »…
Il a également indiqué que l’opinion publique serait bientôt informée des enjeux liés au projet d’amendement de la loi électorale, ainsi que des pressions exercées sur les députés.
CSM…
Concernant le pouvoir judiciaire, il a mis en garde contre la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, qui a permis au système judiciaire de fonctionner sans supervision. Il a souligné que les jugements concernant les détenus politiques avaient été marqués par l’absence de droits à un procès équitable.
Sur le droit des avocats, Dilou a fait état de nombreuses difficultés, citant les cas d’Abdellatif Mekki, Abir Moussi et de Sonia Dahmani.
Il a également évoqué le cas de Noussaiba Ben Ali, une ancienne députée d’Ennahdha, qui avait été évacuée de force de l’aéroport de Tunis-Carthage après avoir protesté contre « une interdiction de voyage sans base légale ».