Lors de la session de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) le 27 septembre 2024, le député Bilel El Mechri a pris la parole pour s’opposer à un projet de révision de la loi électorale, suscitant une vive tension au sein de l’assemblée. Il a rappelé un discours prononcé en 2019 par le président de la République, Kaïs Saïed, qui s’était fermement opposé à toute modification de la loi électorale à l’approche d’un scrutin, qualifiant un tel amendement de « meurtre de la démocratie et de la République ».
Cependant, l’intervention de Bilel El Mechri a été rapidement interrompue par le président de l’ARP, Brahim Bouderbala. Ce dernier a insisté sur le fait que la parole ne devait pas être utilisée pour citer les propos d’autres personnes. En conséquence, le député a vu son micro coupé avant la fin de ses trois minutes, laissant place au collègue suivant.
Cette plénière, programmée à dix jours de l’élection présidentielle, traite d’un projet d’amendement initié par une trentaine de députés et qui a été examiné en urgence. Il vise à transférer la gestion des litiges électoraux du tribunal administratif aux tribunaux judiciaires.