Mustapha Abdelkebir, président de l’Observatoire tunisien pour les droits de l’Homme, a évoqué le naufrage tragique d’une embarcation de migrants irréguliers au large de Djerba. Et ce, lors de son intervention sur les ondes de Jawhara fm, ce mardi 1er octobre 2024.
Il dresse un état des lieux de ce naufrage à Djerba, en déclarant que l’embarcation transportait entre 57 et 60 personnes, dont une grande majorité de Tunisiens et deux Marocains, dans la nuit du 29 au 30 septembre.
Il estime que le bilan est lourd. Puisqu’environ 13 à 16 personnes sont portées disparues. Tandis que 15 corps ont été retrouvés, dont ceux de plusieurs enfants et d’un bébé de neuf mois. De là à constater que de plus en plus de migrants prennent le risque d’une traversée périlleuse. Un nombre qui ne cesse d’augmenter et qui ne se limite plus aux hommes et aux des femmes; mais qui concerne désormais des enfants, voire même des bébés.
Par ailleurs, une enquête judiciaire est en cours pour faire la lumière sur cet accident tragique. Ainsi la plage El Hachani à Houmt Souk est devenu le point de départ du voyage; alors qu’elle demeure une zone touristique sécurisée. Ce qui explique, selon M. Abdelkebir, l’absence de migrants subsahariens.
En outre, Mustapha Abdelkebir, après avoir dénoncé le naufrage d’une embarcation au large de Djerba, causant la mort de plusieurs personnes, dont des enfants, met en lumière la surcharge du bateau et l’amateurisme des organisateurs.
Et pour finir, le président de l’Observatoire tunisien pour les droits de l’Homme a appelé à une approche plus humaine face à la migration irrégulière. Tout en signalant une augmentation alarmante des jeunes migrants.