Depuis son élection comme président des Etats-Unis, Joe Biden n’a pas encore foulé le sol africain. Mais ça c’était avant. Car dans quelques jours, le président de la première puissance mondiale s’apprête à venir en Afrique.
Et pour des raisons que nous ignorons, Joe Biden a choisi « l’Angola comme première destination… », révèlent nos confrères de Jeune Afrique dans un article publié le 30 septembre 2024. L’hebdomadaire africain justifie ce choix par « l’influence croissante de ce pays pétrolifère, bénéficiaire d’un des plus importants investissements américains dans des infrastructures sur le continent. Joe Biden vise à contrebalancer l’influence chinoise ».
Biden entamera sa première en Afrique en Angola du 13 au 15 octobre 2024. « Un choix éminemment stratégique pour les Américains, qui veulent consolider leur place auprès de Luanda; alors que la Chine reste le premier partenaire commercial du pays », rappelle JA.
Pour ce faire, le président américain ne se rendra à Luanda les mains vides. Il sera question de la réhabilitation d’un corridor ferroviaire long de 1 300 kilomètres qui relie le port angolais de Lobito à la région de Lubumbashi, en République démocratique du Congo, gigantesque zone de production de cuivre et de cobalt, minerais couru par les industries technologiques américaines. D’ailleurs, ce projet aurait été qualifié par Joe Biden de « plus important investissement américain de tous les temps dans le rail africain ».
En effet, 630 millions d’euros ont déjà été mobilisés par les Etats-Unis et leurs alliés européens « afin de rénover le tronçon très dégradé du côté congolais. Cela pour exporter les minerais via la côte ouest ».
Preuve que la guerre économique entre la Chine et l’Occident – Américains en tête -, fait rage, c’est l’Empire du milieu qui avait remporté ce projet avec plus de 2 milliards d’euros investis « pour réhabiliter la voie, côté angolais ». Avant que les Chinois se voient donc ravir le contrat d’exploitation par un consortium européen, rapporte JA.
Cependant, la Chine n’a pas dit son dernier mot, parce que, « pour contrer cette offensive occidentale, elle a proposé de relancer la ligne historique Tazara – chemin de fer Tanzanie-Zambie. Laquelle permettrait l’exportation des minerais congolais et zambiens par la côte est via la Tanzanie ». C’est alors que les Américains ont proposé de prolonger le corridor Lobito vers Dar es Salaam, capitale économique de la Tanzanie.
Moralité : ce genre de “guerre économique“ entre puissances économiques devrait être la règle partout en Afrique, au lieu d’encourager des coups d’Etat ou nourrir des guerres civiles.