La France, la Grèce, l’Italie et la Pologne voteront, vendredi 4 octobre 2024, en faveur de droits de douane pouvant atteindre 45 % sur les importations de véhicules électriques fabriqués en Chine, indiquent de sources bien informées.
La Commission européenne, qui mène une enquête anti-subventions sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, a soumis sa proposition de tarifs définitifs aux 27 États membres de l’UE pour un vote prévu vendredi.
Ce soutien est un coup de pouce important pour Bruxelles, qui poursuit l’un des plus grands litiges commerciaux de son histoire. On ne sait pas encore comment votera l’Allemagne, première économie de la zone euro et principal producteur automobile.
En vertu des règles de l’UE, la Commission peut imposer des tarifs douaniers pour les cinq prochaines années, à moins qu’une majorité qualifiée de 15 pays de l’UE représentant 65 % de la population de l’UE ne vote contre le projet.
La France, la Grèce, l’Italie et la Pologne voteront en faveur de l’accord, ont indiqué à Reuters des responsables et des sources dans ces pays. Ensemble, ces pays représentent 39 % de la population de l’UE.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui a lancé l’enquête il y a un an, a déclaré que l’UE devait se protéger contre un éventuel afflux d’importations chinoises de véhicules électriques bon marché bénéficiant de subventions publiques en Chine.
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La Commission européenne a indiqué mardi 1er octobre que les immatriculations de véhicules électriques fabriqués en Chine sont passées de 3,5 % du marché de l’UE en 2020 à 27,2 % au deuxième trimestre 2024 et que les marques chinoises sont passées de 1,9 % à 14,1 %. La capacité de production inutilisée de la Chine, qui s’élève à 3 millions de véhicules électriques par an et doit être exportée, est deux fois supérieure à celle du marché de l’UE, a-t-elle rappelé.