Un premier vol de la compagnie Tunisair a atterri ce jeudi après-midi 3 octobre, à l’Aéroport de Tunis-Carthage, transportant 233 Tunisiens de retour du Liban.
Un second vol, en provenance de Amman, la capitale jordanienne, décollera ce soir avec 102 Tunisiens à bord. Il devrait arriver à l’aéroport de Tunis-Carthage, vendredi 4 octobre, à l’aube, selon le ministre du Transport, Rachid Amri.
Dans une déclaration aux médias, jeudi 3 octobre, à l’Aéroport de Tunis-Carthage, à l’occasion de l’atterrissage de ce premier vol qui a permis le rapatriement d’un certain nombre de Tunisiens en raison des bombardements qui touchent actuellement le sud du Liban, Amri a indiqué que « ce vol était initialement programmé pour mardi dernier, mais il a été retardé dans un souci de sécuriser le vol en provenance de l’aéroport de Beyrouth ».
« Le rapatriement des Tunisiens dans de telles conditions n’est pas chose facile », a-t-il souligné.
Le ministre du Transport a, par ailleurs, affirmé que l’ambassade de Tunisie au Liban a déployé d’importants efforts pour encadrer tous les Tunisiens et leurs familles, restant à leurs côtés à chaque étape jusqu’à ce que leur retour en Tunisie soit assuré.
Interrogés par l’agence TAP à l’aéroport, un groupe de Tunisiens a été unanime pour souligner le soutien apporté par l’ambassade, qui a suivi de près leur situation et les a aidés à finaliser les procédures de retour vers la Tunisie.
« La Tunisie est le seul pays à avoir réagi rapidement pour assurer le rapatriement de ses citoyens dans de bonnes conditions », ont ils tenu à préciser.
Dans le cadre de la coordination gouvernementale, le ministère de la Santé a dépêché une cellule de soutien psychologique à l’aéroport. En effet, la psychologue Emna Waer a déclaré à l’agence TAP que « cette cellule est présente aujourd’hui à l’aéroport pour accueillir les Tunisiens de retour du Liban et leur présenter le numéro vert 80105050 pour les aider à surmonter les éventuels traumatismes psychologiques résultant des événements qu’ils ont vécus ».
L’Amiral Abderraouf Atallah, premier conseiller du président de la République, qui était à son tour à l’accueil des Tunisiens rapatriés, a indiqué, dans une déclaration aux médias, que le président de la République, Kaïs Saïed, a veillé à garantir le retour des Tunisiens résidant au Liban, affirmant que cette opération a été réalisée en parfaite coordination entre la présidence de la République, le ministère des Affaires étrangères, le ministère du Transport, le ministère de la Santé et l’ambassade de Tunisie au Liban.
Le 24 septembre, l’ambassadeur de Tunisie au Liban, Bouraoui Limam, a déclaré à l’agence TAP que que l’ambassade reste en contact permanent avec les membres de la communauté depuis le début des affrontements entre la résistance libanaise et les forces d’occupation dans le sud du Liban en octobre dernier.
Selon le diplomate tunisien, la situation sécuritaire est « dangereuse » dans plusieurs régions où les forces de l’occupation mènent des raids continus, notamment au sud du pays, dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans la région de la Bekaa, à la frontière avec la Syrie.
A cet effet, il a appelé les membres de la communauté tunisienne se trouvant dans ces zones à les quitter immédiatement et à se déplacer vers des lieux sûrs, voire à rejoindre, si nécessaire, les centres d’hébergement que les autorités libanaises ont mis en place pour les personnes déplacées.
Bouraoui Limam a affirmé que les services de l’ambassade interviennent rapidement pour aider les Tunisiens qui ont quitté leurs domiciles, en coordination avec les autorités libanaises.
Avec TAP