Le PDG de Telegram, Pavel Durov, a révélé le 2 octobre 2024 que le service de messagerie respectait les politiques de confidentialité de plusieurs pays. Mais qu’il a divulgué correctement les informations sur les criminels aux autorités, au cours des six dernières années.
Le milliardaire de la technologie d’origine russe reste sous ordre de ne pas quitter la France après avoir été arrêté à Paris fin août et accusé de multiples délits. Tels que : l’exploitation d’une plateforme (Telegram) utilisée pour le crime organisé; et le refus de coopérer avec les autorités françaises.
Le mois dernier, M. Durov, qui est également cofondateur de l’entreprise Telegram, a annoncé une mise à jour des conditions d’utilisation et de la politique de confidentialité de la plateforme. Lesquelles préciseraient clairement que les adresses IP et les numéros de téléphone de ceux qui enfreignent les règles de la messagerie « peuvent être divulgués aux autorités compétentes en réponse à des demandes légales valides ».
Dans un post de suivi, le PDG de Telegram a noté que la nouvelle politique ne constituait pas un « changement majeur » dans le fonctionnement de la plateforme et qu’elle avait déjà partagé avec les autorités compétentes les détails des criminels qui en abusaient.
« Depuis 2018, Telegram est en mesure de divulguer les adresses IP/numéros de téléphone des criminels aux autorités. Et ce, conformément à notre politique de confidentialité dans la plupart des pays », a expliqué Pavel Durov. Tout en notant que chaque fois que la plateforme recevait une « demande légale correctement formulée via les lignes de communication appropriées », elle la vérifiait et divulguait les adresses IP/numéros de téléphone des criminels dangereux.
M. Durov a révélé qu’au Brésil, par exemple, Telegram avait divulgué des données pour plus de 200 demandes légales depuis le début de l’année, et près de 7 000 en Inde au cours de la même période.
Il a également noté qu’il y a eu une augmentation du nombre de « demandes légales valides » en Europe au cours des derniers mois. Suggérant ainsi que cela pourrait être attribué au fait que davantage d’autorités de l’UE ont commencé à utiliser la ligne de communication appropriée pour de telles demandes.
A cet égard, notons que M. Durov a été inculpé de 12 chefs d’accusation, dont complicité de distribution de pornographie infantile, trafic de drogue et blanchiment d’argent. Les accusations découlent de l’accusation selon laquelle les règles de modération laxistes de Telegram permettent une utilisation abusive généralisée du service de messagerie.
L’homme d’affaires a nié avec véhémence ces accusations, soulignant que Telegram s’est toujours efforcé de travailler avec les régulateurs étatiques pour établir « le bon équilibre entre confidentialité et sécurité ». Il a également noté que la plateforme supprime « des millions de publications et de chaînes nuisibles chaque jour ». De même qu’elle publie « des rapports de transparence quotidiens » sur les mesures prises contre la diffusion de contenus illégaux.