Zouhair Maghzaoui, candidat à la présidentielle, a tenu une conférence de presse le 4 octobre 2024, au cours de laquelle il a dénoncé les pressions qu’il a subies durant sa campagne. Il a affirmé que des manœuvres avaient été mises en place pour écarter les autres candidats, notamment en scrutant de près ses dépenses, tout en insistant sur le fait qu’il n’avait pas dépassé le plafond autorisé. Maghzaoui a déclaré que sa campagne était « immaculée » et a évoqué des cas de harcèlement envers les citoyens ayant interagi avec lui.
Il a critiqué le président Kaïs Saïed, le qualifiant de responsable d’un retour en arrière, et a insisté sur la nécessité de fermer la parenthèse de son mandat. Il a encouragé les Tunisiens à voter, soulignant que le boycott des élections ne servirait qu’à renforcer la position du candidat en place. Maghzaoui a interpellé ceux qui appellent au boycott en leur demandant quelle alternative ils proposaient, affirmant qu’il était impossible de réaliser des changements en dehors des urnes.
Le candidat a également mis en garde contre les risques de falsification des résultats, tout en exprimant sa confiance dans les institutions de l’État pour garantir leur intégrité. Il a manifesté sa solidarité avec les candidats injustement empêchés de se présenter et a critiqué les décisions judiciaires récentes, soutenant qu’elles avaient privé les électeurs d’un second tour.
Maghzaoui a reconnu la responsabilité qui lui incombe en tant qu’adversaire de Kaïs Saïed et a promis de constituer une équipe de travail compétente, indépendamment des orientations politiques, s’il était élu. Il a annoncé que l’une de ses premières mesures serait d’annuler le décret 54 et de mettre en place une Cour constitutionnelle.
Enfin, il a insisté sur le fait que la volonté populaire ne pouvait être ignorée, rappelant que le peuple avait déjà renversé une dictature par le passé. Il a conclu en exhortant les citoyens à se rendre aux urnes et à voter pour lui, afin de conduire le pays vers une véritable démocratie.