Les pays de l’UE ont donné, le 4 octobre 2024, leur feu vert à des droits de douane allant jusqu’à 45% sur les voitures électriques (VE) chinoises, selon un communiqué du bloc.
Concernant la proposition de la Commission européenne d’introduire de nouveaux tarifs, dix pays ont voté pour, cinq contre et douze se sont abstenus.
Il a été rapporté qu’une majorité qualifiée a été atteinte pour ou contre la proposition d’imposer des tarifs définitifs, et donc la décision a été laissée à la Commission, qui assure qu’elle « continuera à travailler dur » avec Pékin « pour explorer une solution alternative qui devrait être pleinement compatible avec l’Organisation mondiale du commerce » (OMC).
La Commission estime que cette évolution constitue une nouvelle étape vers la conclusion de son enquête anti-subventions sur les subventions accordées par l’État chinois à ses producteurs de voitures électriques.
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Selon le communiqué, l’Italie et la France font partie des pays qui ont voté pour, tandis que l’Allemagne est parmi les cinq pays qui ont voté contre.
Pékin appelle Bruxelles à retarder la mise en œuvre de la mesure
La Chine a appelé l’Union européenne à retarder la mise en œuvre des droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine et à éviter une escalade des frictions commerciales, ont rapporté vendredi les médias d’État chinois, selon Reuters.
La Chambre de commerce chinoise dans l’Union européenne (CCCEU) a également dénoncé « les mesures protectionnistes » de Bruxelles, rapporte l’Agence France-Presse.
Dans un communiqué, la CCCEU « exprime sa profonde déception face à ce résultat » et encourage « fortement » l’Union européenne « à retarder la mise en place des droits de douane et à donner la priorité à la résolution des différends et des tensions commerciales par le dialogue ».
L’Allemagne exhorte l’UE à éviter une « guerre commerciale »
Le ministre allemand des Finances a appelé la Commission européenne à éviter le déclenchement d’une « guerre commerciale » avec Pékin après que son feu vert a été donné vendredi.
La Commission « ne doit pas déclarer une guerre commerciale » malgré le vote, a déclaré le ministre libéral des Finances, Christian Lindner, appelant à « une solution négociée » avec Pékin.
Par ailleurs, le plus grand groupe de l’industrie automobile européenne, Volkswagen, a dénoncé le feu vert des pays de l’UE à augmenter les droits de douane sur les importations de véhicules électriques chinois, parlant d’une « mauvaise approche » pour la compétitivité de l’Europe.
Le directeur général de BMW, Oliver Tsipsey, a qualifié quant à lui le vote sur les droits de douane supplémentaires, qui a eu lieu entre les membres de l’UE, de « signal fatidique pour l’industrie automobile européenne ».