Dans un contexte où la démocratie tunisienne semble vaciller, il devient crucial d’examiner les raisons de cette désaffection citoyenne. L’engagement civique doit être revitalisé pour redonner aux Tunisiens la conviction que leur voix compte dans le façonnement de leur avenir. C’est ce qu’il ressort en partie du post d’Elyes Kasri, ancien ambassadeur et analyste politique.
Elyes Kasri précise via sa page officielle FB : « Seule l’analyse sereine et détaillée du scrutin présidentiel permettra de départager les sceptiques et adeptes de l’abstention/boycott de ceux qui croient encore en le processus démocratique et de pouvoir faire prévaloir leurs opinions et priorités par les urnes.
Sans préjuger des résultats définitifs et de leurs conséquences sur le climat social et les préoccupations majeures des Tunisiens, force est de constater que les consultations populaires semblent susciter depuis quelques années un intérêt décroissant et une atmosphère qui oscille entre indifférence et sentiment d’impuissance et de fatalisme.
Plus que les réformes profondes et douloureuses qui ne peuvent plus attendre, le désintérêt croissant du Tunisien pour les affaires publiques et son sentiment d’incapacité de contribuer à forger son avenir et celui de ses enfants méritent une réflexion approfondie et une stratégie d’implication et de participation, au-delà des clivages manichéistes entre bons et mauvais et perçus patriotes et traitres ».