Il y a un an jour pour jour, le 7 octobre 2023, le Hamas surprit le monde entier en menant une attaque contre Israël, faisant 1200 victimes israéliennes et ramenant à Gaza quelque 200 otages, en majorité des soldats.
Cette opération sans précédent dans l’histoire du conflit israélo-arabe s’explique par trois raisons principales : réagir contre les conditions de vie intolérables qu’Israël a imposées aux habitants de Gaza pendant 17 ans, transformant leur ville en une gigantesque prison à ciel ouvert; dérégler le processus de normalisation avec Israël, entamé par les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc; redonner à la question palestinienne (marginalisée, voire oubliée) une place prioritaire sur la scène internationale.
Le Hamas a réussi à suspendre le processus de normalisation des pays arabes avec l’occupant israélien et à forcer la communauté internationale à s’intéresser de nouveau à la question palestinienne, mais à quel prix?
Le prix est exorbitant. Un an de guerre génocidaire non-stop et « une destruction quasi-totale de ce qui s’est construit pendant 80 ans à Gaza », selon la description de l’ONU.
Un an de massacres quotidiens perpétrés contre la population civile palestinienne. Deux millions de sans-abris livrés à la faim, la soif et aux maladies. Des centaines de milliers de morts et de blessés. Des dizaines de milliers de Gazaouis enterrés sous les millions de tonnes de décombres. Le tout suivi en direct à la télévision et sur les réseaux sociaux par les milliards d’humains dans les cinq continents…
Un an après, la meute enragée de Tel-Aviv n’est ni fatiguée ni rassasiée du sang qu’elle déverse tous les jours. Bien au contraire, sans cesser les massacres à Gaza, elle s’engage sur le front libanais où les bombes américaines lancées par des pilotes israéliens sur le sud-Liban et la banlieue sud de Beyrouth ont fait déjà des milliers de morts et de blessés et mis sur les routes des centaines de milliers de civils fuyant l’enfer des bombardements.
Un an après, Israël n’a réalisé aucun des deux objectifs qu’il s’était fixé au lendemain du 7 octobre 2023 : libérer les otages et détruire le Hamas et sa structure militaire et organisationnelle. Un an après, l’armée israélienne encercle Jabalia de nouveau et reconnait que « le Hamas a réussi à reconstituer ses forces ».
C’est une première dans l’histoire humaine qu’une guerre génocidaire est transmise pendant un an quotidiennement en direct sur les chaines de télévision et les réseaux sociaux. Les quelques manifestations ici et là n’ont été d’aucun secours pour les femmes et les enfants qui continuent un an après d’être impitoyablement écrasés sous les bombes.
Gaza restera dans l’histoire comme la ville-martyre qui a mis à nu avec fracas la faillite morale de l’Occident. Elle restera aussi dans l’histoire comme une tragédie de proportions bibliques qui couvre de honte les pays arabes et musulmans pour leur impuissance.
La faillite morale et l’attitude abjecte des élites politiques et médiatiques occidentales n’étonnent personne. Politiciens cyniques et hypocrites et médias malhonnêtes font abstraction de 75 ans de crimes sionistes contre les Palestiniens et adoptent, défendent et répètent jusqu’à la nausée le récit israélien : « Tout a commencé le 7 octobre 2023 ».
Les pays arabes et musulmans comptent 1,5 milliard d’habitants. L’histoire retiendra que les dirigeants à la tête d’une telle masse humaine n’ont pu arrêter le génocide qui se déroule depuis un an à Gaza.
Arrêter le génocide? Pour ceux qui ont des liens avec l’ennemi sioniste, ils n’ont même pas eu le courage de rompre les relations diplomatiques qu’ils entretiennent avec Israël. Pire encore, ils n’ont même pas eu la décence de suspendre ne serait-ce que momentanément ces relations diplomatiques malsaines en rappelant leurs ambassadeurs à Tel-Aviv et en renvoyant chez eux les représentants de l’Etat génocidaire.
Un an après, Netanyahu, le chef de cet Etat génocidaire continue sur sa lancée infernale. Après le Liban, il se prépare à « punir l’Iran » d’avoir osé réagir aux multiples crimes et aux provocations incessantes contre la République islamique.
Le ministre iranien des AE a qualifié Netanyahu de « Hitler du 21e siècle ». Son prédécesseur du 20e siècle avait fini par être arrêté par une coalition d’Etats après avoir mis le monde à feu et à sang. Le Hitler israélien, déterminé à mettre toute la région à feu et à sang, continue de recevoir aide et soutien de l’Occident immoral, y compris des descendants des Nazis qui ont fait aux Juifs hier ce que les sionistes font aux Palestiniens aujourd’hui.