Benjamin Netanyahu, chef du gouvernement israélien, a annoncé qu’il compte mener une « attaque vigoureuse » en Iran, sans en préciser la date ni les cibles, rapporte l’agence Anadolu. Les appels en ce sens sont de plus en plus nombreux en Israël, aussi dangereux les uns que les autres, notamment ceux demandant de cibler les installations pétrolières et nucléaires iraniennes.
Le 7 octobre 2024, le Premier ministre d’Israël s’est engagé devant ses compatriotes à poursuivre le combat pour réaliser les objectifs de cette guerre.
Dans la foulée, l’ancien Premier ministre israélien, Naftali Bennett, estime qu’il faut s’attaquer au programme nucléaire iranien et aux centres du régime : « Attaquons maintenant le programme nucléaire iranien et les centres du régime, il ne faut pas laisser passer cette occasion. Pour la première fois, nous avons la possibilité d’agir contre l’Iran sans craindre une riposte terrible et insupportable. Nous pouvons infliger de graves dommages au programme nucléaire iranien, qui menace notre avenir » a-t-il déclaré sur la plateforme X.
Le chef de l’opposition, Yair Lapid, abonde dans le même sens, affirmant que s’il était Premier ministre, il attaquerait les installations pétrolières iraniennes, considérées comme le point faible du régime iranien. « Et je dirais aux Américains sur cette question : désolé, Israël a ses propres intérêts », a-t-il déclaré.
Selon les médias israéliens, Washington s’oppose à une attaque israélienne contre les installations pétrolières iraniennes, craignant l’impact que cela aurait sur les prix mondiaux du pétrole.
La Société israélienne de radiodiffusion a déclaré, mardi 8 octobre : « Depuis l’attaque iranienne de la semaine dernière, des discussions sont en cours entre les responsables israéliens et américains au sujet de la riposte israélienne. Au cours de ces discussions, les responsables américains ont offert à leurs homologues israéliens un large soutien diplomatique et une assistance militaire supplémentaire s’ils n’attaquaient pas certaines cibles sur le territoire iranien ». Et cela, sans pour autant citer ces cibles que l’armée du Tsahal ne devrait pas attaquer. Par contre, il existe de nombreuses autres cibles, à savoir le complexe présidentiel et les quartiers généraux du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, ou bien les quartiers généraux du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) à Téhéran, etc.
Pour rappel, l’Iran a lancé début octobre une attaque de plus de 180 missiles sur Israël, qui, selon les justifications de Téhéran, fait suite à l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, sur son territoire en juillet dernier; ainsi qu’à celui du secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, à Beyrouth au Liban.