Le trafic maritime en mer Rouge chute de 56 % alors que les navires se déroutent autour du Cap de Bonne-Espérance à la suite des attaques de représailles des Houthis.
La plupart des navires commerciaux qui empruntaient auparavant la mer Rouge et le détroit de Bab-el-Mandeb ont changé de route et naviguent depuis environ un an autour du Cap de Bonne-Espérance, le point le plus au sud de l’Afrique.
Selon les données du fournisseur de suivi des navires et d’analyses maritimes, Marine Traffic, révélées le 8 octobre 2024, le nombre total de transits de navires dans la mer Rouge a chuté de 56 % par rapport à septembre de l’année précédente.
Le trafic de navires pour le gaz naturel liquéfié (GNL) a été le plus touché (87 %), suivi de celui de conteneurs avec une baisse de 73 % sur la même période, du vrac sec (54 %) et celui du fret mixte sec (37 %).
Autour du Cap de Bonne-Espérance, le trafic maritime a augmenté de 76 % en un an, et les transits de porte-conteneurs ont bondi de 420 %.
Au cours de la même période, le trafic des navires de marchandises sèches mixtes a augmenté de 157 %, tandis que le trafic des navires de vrac sec a grimpé de 38 % et le trafic des navires de GNL a bondi de 400 %.
L’augmentation des délais de livraison et des coûts de transport a influencé les tarifs de fret, qui ont commencé à augmenter rapidement en décembre 2023, selon le World Container Index (WCI) du cabinet de recherche maritime Drewry.
L’indice a augmenté de 268 % en sept mois, atteignant 6 000 $ par conteneur de 40 pieds en juillet, bien que ce chiffre ait diminué fin du même mois, les expéditeurs ayant ajusté les calendriers de livraison autour du Cap de Bonne-Espérance.
Dernièrement, l’indice s’élevait à 3 489 $ par conteneur de 40 pieds, en hausse de 116 % par rapport aux prix de décembre de l’année dernière, et de 146 % par rapport à la moyenne de la période pré-pandémique.