La Tunisie a atteint un record historique en 2024 avec l’exportation d’huile d’olive pour une valeur de 5000 millions de dinars. Un chiffre dû à une augmentation de 60 % des prix mondiaux de l’huile d’olive. Faouzi Zayani, expert en politique agricole, a attribué ce succès principalement à la hausse des prix sur le marché international. Et ce, malgré la concurrence croissante de pays comme la Chine et des nations sud-américaines. Il a également souligné la difficulté de prédire les prix pour la saison 2024/2025, en raison de nombreux facteurs influençant le marché, comme l’offre et la demande mondiale, et des incertitudes liées aux conditions climatiques en Espagne, le plus grand producteur mondial, qui reste touchée par la sécheresse.
Selon M. Zayani, bien que les prévisions s’attendent à une légère amélioration de la récolte espagnole, l’impact de la sécheresse pourrait maintenir les prix mondiaux autour des sept euros. Toutefois, il a averti que des facteurs géopolitiques, comme un possible conflit entre Israël et l’Iran, pourraient influencer négativement la consommation mondiale d’huile d’olive et provoquer une baisse des prix.
En Tunisie, la production d’huile d’olive pour la saison 2024/2025 est estimée à environ 280 mille tonnes, d’après des prévisions régionales. Le pays, capable de produire jusqu’à 500 mille tonnes par an, consomme environ 30 mille tonnes d’huile d’olive par an. Ainsi, M. Zayani a encouragé une augmentation de la consommation locale, avec un objectif national fixé à 100 mille tonnes.
Bien que les précipitations récentes en août et septembre aient eu un effet positif sur la récolte, le ministère de l’Agriculture n’a pas encore publié les chiffres officiels.