Les dirigeants du tourisme d’Afrique et des Amériques se sont engagés à travailler ensemble pour faire du secteur un pilier du développement collectif durable et inclusif sur les deux continents.
La « Déclaration de Punta Cana » a été adoptée à l’issue de la toute première réunion conjointe des commissions régionales des Nations Unies pour le tourisme en Afrique et aux Amériques.
A travers leurs liens historiques et leurs cultures uniques et complémentaires, le sommet a servi de plateforme historique pour le renforcement de la coopération, en capitalisant sur l’innovation, l’éducation, les investissements et les industries créatives pour le développement futur du tourisme, lit-on dans un communiqué.
Le secrétaire général de l’ONU pour le tourisme, Zurab Pololikashvili, déclare : « Ce sommet offre une plateforme unique pour tisser des liens et construire des ponts entre l’Afrique et les Amériques, créer des partenariats stratégiques trans-régionaux, encourager les projets de coopération Sud-Sud, le tout au profit du secteur du tourisme des deux régions. »
Pour sa part, Natalia Bayona, directrice exécutive de l’ONU pour le tourisme, a souligné que « l’Afrique et les Amériques sont dotées d’un riche patrimoine culturel, de paysages diversifiés et de liens historiques profonds ». Mais en raison de multiples défis, entre autres une connectivité limitée, des obstacles réglementaires et administratifs et un manque de connaissance mutuelle du marché, la relation inter touristique n’est pas aussi forte qu’elle pourrait et devrait l’être, ajoute-t-elle.
La Déclaration de Punta Cana a défini un ensemble d’engagements communs pour la promotion du tourisme en tant que moteur du développement inclusif. « Par cette déclaration, les responsables du tourisme des deux régions reconnaissent l’importance d’intensifier les efforts conjoints pour promouvoir le développement durable par le biais du tourisme ».
Les signataires de la déclaration ont fait part de leur intention de « redoubler d’efforts », notamment dans les domaines suivants :
- Investissements stratégiques : renforcer les partenariats public-privé, stimuler les investissements dans le secteur et hiérarchiser les investissements grâce à l’élaboration de politiques efficaces. En outre, renforcer la connectivité entre les deux régions, à la fois en termes d’amélioration des liaisons aériennes et de renforcement des échanges culturels.
- Renforcement des compétences et formation : donner la priorité aux investissements dans l’éducation et la formation touristiques, élargir l’accès à l’apprentissage en ligne et hors ligne et promouvoir l’utilisation de l’innovation et des nouvelles compétences numériques pour améliorer les connaissances de la main-d’œuvre touristique.
- Innovation : soutenir les concours pour les startups et les entrepreneurs dans les deux régions, mieux soutenir les MPME, y compris dans les communautés rurales, et promouvoir des solutions innovantes axées sur la durabilité et l’action pour le climat.
- Industries de la création : promouvoir le rôle des industries culturelles et créatives dans le secteur du tourisme, notamment en finançant des projets susceptibles d’attirer des touristes et de développer des destinations et des itinéraires culturels nouveaux et diversifiés. Et veiller à ce que les avantages du secteur soient axés sur le développement social et inclusif.
- Coopération interrégionale : soutenir l’analyse du marché et d’autres recherches visant à identifier les domaines potentiels de croissance et d’opportunités partagées, à élaborer des stratégies communes pour le développement du tourisme, y compris par le biais des médias numériques, des nouveaux produits et des salons commerciaux internationaux du tourisme.
D’après communiqué