L’historien Fayçal Chérif a critiqué, mardi 15 octobre 2024, le manque de sensibilisation de la nouvelle génération aux fêtes nationales. Il appelle l’État à jouer un rôle plus actif pour valoriser ces événements. Il a souligné que le 61ème anniversaire de la Fête de l’évacuation, célébré ce jour-là, est traité comme un simple jour férié, sans signification profonde. Il estime donc que « les fêtes nationales ont perdu leur âme ».
M. Chérif pointe également du doigt l’absence de contenu explicatif dans les établissements scolaires tunisiens portant sur le nom de grandes figures nationales ou de dates marquantes de l’histoire tunisienne moderne. Il se prononce pour un meilleur engagement de la part du ministère de l’Éducation à rappeler l’importance des sacrifices faits par les générations passées.
Ainsi, notons que la Tunisie célèbre cette année le 61ème anniversaire de la Fête de l’évacuation. Celle-ci marque le départ du dernier soldat français de la ville de Bizerte, le 15 octobre 1963. Cet événement mettait un terme à la présence effective coloniale française. Et ce, après une longue lutte qui avait débuté en février 1958, avec l’attaque française sur le village de Sakiet Sidi Youssef, à la frontière algéro-tunisienne. La tension s’était ensuite exacerbée en juillet 1961, avant d’aboutir à l’évacuation finale des troupes françaises.