Le projet de loi de finances (PLF) 2025 est enfin dévoilé, mettant en avant les priorités budgétaires du gouvernement, notamment le renforcement de l’État social et des réformes économiques. Ces dernières toucheront la classe moyenne, notamment en ce qui concerne sonpouvoir d’achat. L’expert en économie Ridha Chkoundali donne sa lecture sur les enjeux cruciaux du PLF 2025, lors de son intervention sur les ondes de Jawhara fm, ce jeudi 17 octobre 2024.
Ridha Chkoundali met l’accent sur la modification de l’impôt sur le revenu pour les personnes physiques gagnant plus de 40 000 dinars. Il estime que cette une réforme aurait un impact notable sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne. Il précise dans ce contexte qu’une telle réforme ne favorise pas les plus riches, mais alourdit la charge fiscale sur la classe moyenne. Autrement dit, la classe moyenne sera sous pression. Il ajoute qu’elle sera la plus touchée. Avant 2010, elle contribuait à la croissance économique du pays qui atteignait 5 % ».
Puis, il évoque le projet de loi de finances 2025 qui introduit deux nouvelles tranches imposables :
- 30 000 à 40 000 dinars : imposés à 33 %;
- 40 000 à 50 000 dinars : imposés à 36 %.
Auparavant, ces revenus étaient regroupés dans une tranche unique à 32 %. De plus, ceux dépassant 50 000 dinars verront leur impôt augmenter de 4 %, passant de 36 % à 40 %. A cet effet, Ridha Chkoundali a estimé que cette hausse entraînera une charge supplémentaire d’environ 100 dinars par mois pour les contribuables concernés, soulignant l’importance de la classe moyenne dans la croissance économique.
Concernant la fiscalité des sociétés, il a noté que le principe de progressivité de l’impôt, qui stipule que l’impôt doit augmenter avec le revenu, s’applique aux personnes physiques mais pas aux sociétés. Il a prédit que cette nouvelle disposition pourrait inciter les entreprises à se tourner vers le marché parallèle pour minimiser leur imposition. Ainsi, il conclut lors de son intervention : Trop d’impôt tue l’impôt ».