La Banque centrale européenne (BCE) a procédé, jeudi 17 octobre 2024, à la troisième baisse de son taux directeur pour 2024. Poursuivant ainsi sa politique d’assouplissement dans l’ombre de la faiblesse des taux de croissance dans la zone euro. Et alors que les derniers chiffres d’Eurostat placent l’inflation en dessous de l’objectif officiel de 2 %.
Le ralentissement significatif de l’inflation en 2024 a permis à la BCE d’ouvrir son cycle d’assouplissement politique en juin. La banque a fait une « pause » en juillet pour revenir aux coupes budgétaires en septembre et octobre.
Il s’agit de la première baisse consécutive des taux en 13 ans. Elle montre que la BCE commence désormais à accorder davantage d’importance à la protection de l’économie. La zone euro étant loin derrière les États-Unis en termes de croissance économique.
A cet égard, notons que lors de la réunion de septembre dernier, la BCE a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique, prévoyant une croissance du PIB de seulement 0,8 % en 2024 contre 0,9% auparavant et de 1,3 % en 2025 contre 1,4 %.
Réduction des taux d’intérêt
Comme l’a déclaré la BCE dans un communiqué, la décision de réduire le taux de la facilité de dépôt – le taux par lequel le Conseil des gouverneurs définit la politique monétaire – repose sur son évaluation actualisée des perspectives d’inflation, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et du pouvoir de transmission de la politique monétaire.
Les données d’inflation disponibles montrent que le processus déflationniste est sur la bonne voie. Les perspectives d’inflation sont également affectées par les récentes surprises à la baisse des indicateurs d’activité économique. Parallèlement, les conditions de financement restent restrictives.
Le Conseil des gouverneurs est donc déterminé à garantir que l’inflation revienne à temps à l’objectif à moyen terme de 2 %. La banque maintiendra ses taux directeurs suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire pour atteindre cet objectif.
En parallèle, le Conseil continuera d’adopter une approche au cas par cas pour déterminer le niveau et la durée appropriés de la politique restrictive.
En particulier, ses décisions en matière de taux d’intérêt se fonderont sur son évaluation des perspectives d’inflation à la lumière des données économiques et financières disponibles, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de la force de la transmission de la politique monétaire. Le Conseil d’administration de la BCE ne s’engage pas à l’avance sur une évolution précise des taux d’intérêt.