Le président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) Zied Dabbar a qualifié de déplorable, la situation des journalistes tunisiens incarcérés.
Il s’exprimait, vendredi 18 octobre, lors d’une conférence de presse organisée en partenariat avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ), en solidarité avec les journalistes et le peuple palestinien.
Dabbar a évoqué la détérioration de l’état de santé de Mohamed Bou Ghalleb, en tenant directement la ministre de la Justice, Leila Jaffel, pour responsable de sa sécurité.
Il a aussi déploré l’état de santé « inquiétant » de Chadha Hadj Mbarek.
Dabbar a critiqué « la lenteur de la Justice » dans les affaires de Borhen Bsaies, Mourad Zeghidi et bien d’autres journalistes placés en détention.
De son côté, Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, a indiqué que sa présence en Tunisie s’inscrit dans le cadre du soutien aux efforts visant à garantir la sécurité professionnelle des journalistes tunisiens.
Un accord a, d’ailleurs, été signé avec le SNJT au profit de ses membres visant à renforcer leurs droits, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le bâtonnier des avocats, Hatem Mziou, a mis en avant l’attachement à la liberté de la presse, fruit de nombreux combats et sacrifices.
Il a affirmé la solidarité du barreau avec les journalistes, exprimant le refus des restrictions à la liberté d’expression que ce soit en Tunisie, en Palestine ou ailleurs dans le monde.
Il a appelé le pouvoir politique à respecter la loi et à annuler le décret-loi n°54 relatif à la lutte contre les infractions électroniques.
S’agissant de la cause palestinienne, le président du SNJT a souligné la solidarité du syndicat avec les journalistes palestiniens et libanais, réaffirmant la position du syndicat en faveur du droit du peuple palestinien à décider de son avenir.
Il a, dans ce contexte, dénoncé l’incapacité du droit international à protéger les journalistes et les civils.
Avec TAP