Après le “feuilleton” de la loi électorale fin septembre 2024, des députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont déposé, le 10 octobre 2024, un autre projet de loi visant à retirer à la Banque centrale de Tunisie (BCT) “le pouvoir de définir de façon exclusive les taux d’intérêt et la politique monétaire, ou encore la gestion des réserves d’or et de devises”.
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Comprendre par là que si cette proposition de loi est acceptée -et cela risque d’être le cas-, l’institut d’émission ne pourra plus décider tout seul mais après concertation avec le gouvernement. La BCT dira ainsi adieu à son “indépendance”.
Cela dit en passant, l’indépendance d’une Banque centrale dans un pays émergent est somme toute relative.
Maintenant sur le plan concret, la BCT sera également tenue d’acheter des bons du Trésor et de financer directement le budget de l’État, une opération controversée qui avait auparavant suscité de vives critiques en raison de son éventuel impact sur l’inflation.
On n’en est pas encore là, mais pas pour longtemps.
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