La croissance économique de la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devrait croître de 2,1% en 2024 et 4% en 2025, a annoncé le Fonds monétaire international (FMI), lors d’une conférence de presse tenue, mardi 22 octobre, à Washington.
Dans son rapport sur les « Perspectives économiques mondiales » publié à l’occasion des Assemblées annuelles du FMI et du Groupe Banque mondiale, le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la région MENA de -0,6% pour 2024 et de -0,2% pour 2025.
Intitulé: “Changements de politique, menaces croissantes”, le rapport s’attend à ce que l’inflation se situe à 14,8% en 2024 dans la région MENA, puis à 11,6% en 2025.
Au niveau mondial, le FMI s’attend à une stabilisation de la croissance économique pour se situer à 3,2% en 2024 et 2025 par rapport à un taux de 3,3% en 2023.
Le rapport de l’institution financière internationale, prévoit que l’inflation globale au niveau mondial devrait passer d’une moyenne annuelle de 6,7 % en 2023 à 5,8 % en 2024, puis à 4,3 % en 2025, notant que les pays avancés retrouveraient leur niveau cible plus rapidement que les pays émergents et les pays en développement.
Il a averti que d’autres perturbations dans le processus de désinflation, potentiellement déclenchées par de nouvelles flambées des prix des produits de base dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes, pourraient empêcher les banques centrales d’assouplir leur politique monétaire, ce qui compliquerait grandement la politique budgétaire et menacerait la stabilité financière.
Le FMI a appelé, dans son rapport, à la nécessité d’introduire des réformes structurelles pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme, accroitre la productivité et offrir des postes d’emploi mais il convient de continuer à aider les personnes les plus vulnérables et à préserver les dispositifs de protection sociale.
Les Assemblées annuelles 2024 du Fonds monétaire international et du Groupe de la Banque mondiale sont organisées du 21 au 26 octobre 2024 à Washington, avec la participation de 191 pays membres.
Ces assises se tiennent dans un contexte politique et économique difficile eu égard à l’agression sioniste contre Gaza et le Liban, la poursuite de la guerre russo-ukrainienne et à l’approche des élections présidentielles américaines.
Ces réunions rassemblent près de 10 mille participants dont des ministres des finances et de l’économie, des représentants des gouvernements, des gouverneurs de banques centrales, des économistes, des académiciens et des composantes de la société civile, afin de discuter des défis économiques internationaux dont la hausse de la dette, la transition verte, le resserrement de la liquidité et la faiblesse de l’investissement étranger.
Avec TAP