Youssef Tarchoun, député et membre du bloc parlementaire « La ligne nationale souveraine », a récemment souligné que la proposition de loi visant à réviser le statut de la Banque centrale de Tunisie (BCT) sera discutée après la plénière consacrée à la loi de finances 2025, prévue pour le 10 décembre 2024.
Lors d’une intervention le 24 octobre 2024 dans l’émission « Expresso » animée par Wassim Ben Larbi sur Express Fm, il a indiqué que cette révision apporte une nouvelle approche. Tout en rassurant que le gouvernement ne pourra pas emprunter sans limites ni restrictions auprès de la BCT. M. Tarchoun a précisé que la politique monétaire est étroitement liée à la politique financière du pays, affirmant que les mesures nécessaires doivent être prises en période de crise.
Il a également évoqué le rôle de la BCT, qu’il considère comme une institution économique intégrée à l’État et non au gouvernement. De même qu’il insiste sur le fait qu’elle ne devrait pas se limiter à la simple préservation des prix. Ainsi, il estime que le contrôle de l’inflation passe par l’ajustement du taux d’intérêt.
Actuellement, les emprunts intérieurs se font par l’intermédiaire des banques. Lesquelles, à leur tour, s’approvisionnent auprès de la BCT à un taux d’intérêt défini. En 2023, les intérêts se sont chiffrés à 3 636 millions de dinars. Alors, M. Tarchoun propose que tous les prêts intérieurs soient effectués directement entre le gouvernement et la BCT, pour une gestion plus efficace.