Les ouvriers de l’usine Boeing ont voté mercredi 23 octobre 2024 le rejet d’une offre de contrat. Ils poursuivent donc la grève de plus de cinq semaines. Ce qui constitue un coup dur pour le plan du nouveau PDG de l’Entreprise, Kelly Ortberg. Lequel vise à consolider les finances de l’avionneur en difficulté.
Le vote s’est soldé par une opposition de 64 % à l’accord, qui prévoyait une augmentation de 35 % des salaires sur quatre ans. Ce qui constitue un revers majeur pour M. Ortberg, qui a pris ses fonctions en août en s’engageant à travailler plus étroitement avec les ouvriers des usines que ses prédécesseurs.
Le rejet de l’offre de Boeing, qui intervient après que 95 % des salariés ont voté contre un premier contrat le mois dernier, reflète des années de ressentiment de la part des salariés qui se sont sentis lésés par l’entreprise lors des négociations il y a dix ans. De plus, il aggrave une crise financière.
Après le vote, les dirigeants syndicaux ont déclaré qu’ils étaient prêts à reprendre immédiatement les négociations avec Boeing dans le cadre de la première négociation majeure depuis 2014, lorsque la société avait utilisé la menace de déplacer la production de la nouvelle version du 777 hors de la région pour faire passer un accord mettant fin aux retraites traditionnelles.
Le syndicat réclame une augmentation salariale de 40 % et le retour du régime de retraite à prestations déterminées.
Les ouvriers de l’usine Boeing ont également exprimé leur frustration après une décennie au cours de laquelle leurs salaires ont été inférieurs à l’inflation, se plaignant du fait que l’avionneur a dépensé des dizaines de milliards de dollars en rachats d’actions et a versé des bonus records à ses dirigeants.
« Ces membres ont traversé beaucoup d’épreuves […] il y a des blessures profondes », a déclaré Jon Holden, le négociateur principal du syndicat chez Boeing, aux journalistes après le vote.