Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré, jeudi 24 octobre 2024, que le montant du programme de prêt à l’Égypte, d’un montant de 8 milliards de dollars, « est toujours approprié ». De même que le Fonds se donnera comme priorité d’évaluer l’efficacité des programmes de protection sociale dans le pays.
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a indiqué dimanche 20 octobre que Le Caire pourrait devoir réévaluer le programme de prêts élargi. Et ce, si les institutions internationales ne prenaient pas en compte les défis régionaux exceptionnels auxquels l’Égypte est confrontée.
En effet, le plan financier que le pays a signé avec le FMI en mars nécessite de réduire les subventions sur le carburant, l’électricité et d’autres biens. Ainsi que de permettre à la monnaie égyptienne d’évoluer en fonction des déterminants de l’offre et de la demande. Des mesures qui ont suscité le mécontentement populaire.
Le Fonds a déclaré qu’il travaillait avec les autorités égyptiennes sur ce qui devait être fait pour élargir la portée des programmes de protection sociale et garantir leur efficacité.
De son côté, Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, a déclaré lors d’un point de presse : « Cette question sera l’une des questions prioritaires qui seront soulevées et discutées par la directrice du Fonds […] sur l’efficacité des programmes de protection sociale ».
En outre, M. Azour a souligné l’importance pour l’Égypte de maintenir la flexibilité du taux de change.
Par ailleurs, Kristalina Georgieva, directrice du Fonds monétaire international, a déclaré jeudi qu’elle se rendrait en Égypte d’ici dix jours. Et ce, pour examiner de près la situation économique et souligner la nécessité de s’en tenir à la mise en œuvre des réformes.
Enfin, Mme Georgieva a indiqué lors d’une conférence de presse que l’économie égyptienne est confrontée à des défis dus aux conflits à Gaza, au Liban et au Soudan. Tout en relevant le contexte de perte de 70 % des revenus du canal de Suez.