L’activité économique du secteur privé de la zone euro est restée en territoire négatif pour le deuxième mois. Et ce, sans donner aucun signe d’une prochaine reprise au cours de la période suivante. C’est ce qu’a annoncé S&P Global, le 24 octobre 2024.
En particulier, l’indice PMI des directeurs d’achat de S&P Global pour HCOB a légèrement augmenté à 49,7 en octobre, comme les analystes l’avaient prédit, contre 49,6.
Il est rappelé que le niveau 50 sépare les zones de croissance et de contraction. L’activité économique de la zone euro affichant ainsi une tendance à la baisse pour le deuxième mois.
Ce chiffre confirme probablement les craintes d’une stagnation de l’économie de la zone euro après un bon début d’année.
Les pressions les plus fortes s’exercent en Allemagne, dont la production industrielle a été affectée par l’augmentation des coûts de l’énergie et la baisse de la demande en Chine. Tandis qu’en France, la reprise soudaine du mois d’août (due aux Jeux Olympiques) avait temporairement nourri certaines attentes qui semblent toutefois être réfutées…
En particulier, l’activité économique dans la plus grande économie européenne, l’Allemagne, a de nouveau diminué en octobre, quoique moins fortement qu’en septembre (à 48,4 contre 47,5).
En France, deuxième économie de la zone euro, le secteur des services dominant a connu sa contraction la plus rapide en sept mois (à 48,3 contre 49,6).
« La zone euro est un peu dans une ornière », a déclaré Cyrus de la Rubia, économiste en chef du HCOB. « Le ralentissement continu du secteur manufacturier est en grande partie compensé par un léger renforcement du secteur des services », a-t-il ajouté. Tout en notant qu' »il n’est actuellement pas clair de voir si nous assisterons à une nouvelle détérioration ou à une amélioration à court terme ».
Il est révélateur que l’indice composite de l’activité des nouvelles entreprises a légèrement augmenté depuis son plus bas niveau depuis huit mois en septembre, passant de 47,7 à 47,8.
La mesure de la nouvelle activité d’exportation– qui inclut le commerce entre les membres de la zone euro– est également entrée en territoire de contraction (en dessous de 50).